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Il faut renvoyer le gouvernement
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 09 - 2003

Mohamed Ziane, coordinateur national du Parti Marocain Libéral (PML) estime que l'exécutif ne sert à rien et qu'il est tant de nommer un nouveau gouvernement capable de mener à bien la politique du Souverain.
ALM : Que pensez-vous de la prestation de la majorité gouvernementale lors des élections communales?
Mohamed Ziane : Les Marocains ont envoyé un message clair à la classe politique. Ils veulent un véritable changement sinon ils refuseront de se rendre aux urnes. Le taux d'abstention le prouve bien. Ce changement, seul SM le Roi est capable de l'opérer. C'est le cas notamment du bicaméralisme que les citoyens réfutent catégoriquement. C'est aussi de la pseudo-légitimité historique dont se targuent plusieurs formations politiques. Qu'un parti ait participé à la guerre de libération, c'est bien, mais qu'on arrête de nous ressortir cet argument pendant un siècle.
Vous êtes en train de dire que le discours politique doit changer de ton?
Effectivement. Les discours politiques télévisés sont monotones. Ils n'interpellent personne. Les Marocains n'ont pas encore réussi à comprendre les enjeux des élections à cause, justement, de la pauvreté des débats politiques. Ces derniers doivent être axés sur les problèmes réels des citoyens.
Vous pensez que c'est la faute du gouvernement?
Le gouvernement ne sert à rien. Il est sclérosé, dépassé par les évènements. Les Marocains exigent des positionnements clairs de l'exécutif à propos des sujets comme la Palestine, Israël, l'Espagne, l'Algérie, la politique extérieure américaine, le visa, etc. Il faut arrêter de nous parler de Ben Barka et de Allal El Fassi, comme si nous devions aujourd'hui payer le tribut de la lutte contre le colonialisme. Nous sommes au 21ème siècle et cette époque nous impose une nouvelle vision que le gouvernement n'a manifestement pas acquis.
De quelle vision s'agit-il exactement?
Vous savez, le 21ème siècle sera le siècle des religions. Les Marocains veulent construire une société à la fois musulmane et libérale. Ce pôle va inéluctablement prendre forme avec le temps. Ces deux notions ne sont pas contradictoires. Au contraire, un musulman ne peut être que libéral. D'ailleurs, l'exclusion n'est prônée ni par l'islam ni par les valeurs libérales.
Les intégristes sont des ennemis de l'Islam et du libéralisme.
C'est ce qui explique que le PML et le PJD sont dans le même camp. Ce n'est pas un débat théologique dont il est question mais d'un choix politique.
Quelle force politique imaginez-vous en face de ce pôle musulman-libéral?
Face à ce pôle, on trouvera tous ceux qui ne sont pas d'accord avec ces idées. C'est le jeu démocratique qui le veut. Je suis moi-même un démocrate, je ne prétends pas avoir la vérité absolue. Que les personnes qui sont opposées à ma vision m'interpellent et ouvrent un débat avec moi. C'est de cette manière que je pourrais peut-être les convaincre ou même changer d'avis. Mais tant que le gouvernement dort sur ses lauriers, rien ne va changer.
En somme, vous pensez que le gouvernement Jettou est responsable de l'apathie actuelle?
Le Premier ministre est pris en otage. Il est prisonnier des partis politiques, et dominé essentiellement par la Koutla. J'avais beaucoup d'admiration pour Driss Jettou et de l'espoir que son gouvernement va changer les choses. Mais manifestement, il ne peut pas évoluer au sein de cette majorité gouvernementale. Il est lui-même tombé dans le piège de la légitimité historique lors de la formation du gouvernement. Jettou devait dégager une majorité parlementaire plus homogène et plus solide quitte à dissoudre le Parlement et recommencer à zéro. Mais il n'a pas réussi à le faire.
Que faire alors pour remédier à cela?
Il faut renvoyer le gouvernement chez lui, il ne sert à plus rien.
D'ailleurs, on le peut même pas parler de bilan gouvernemental.
Le système s'est avéré inefficace. Encore une fois, j'insiste sur la nécessité d'en finir avec le bicaméralisme, le scrutin de liste et le financement des campagnes électorales. Un grand chantier de réforme politique doit être lancé par l'Etat.
Quand vous dites "renvoyer le gouvernement", vous sous-entendez le faire démissionner?
Bien sûr. Nous faisons confiance à SM le Roi dans la nomination d'une nouvelle équipe composée d'hommes politiques ou pas, capables d'exécuter sa vision des choses. Ce gouvernement aura une mission d'une durée limitée, d'un ou deux ans.


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