Se réveillant, les jeunes du quartier sortent de chez eux et courent à destination de cette demeure qui brûle. Ils remarquent que Rachid et ses trois enfants sont déjà en dehors de chez eux. Bref, ils sont saufs. Mais, où est Anissa, son épouse ? se demandent-ils. Rachid écarquille ses yeux et balbutie quelques mots incompréhensibles. Ils alertent les sapeurs-pompiers qui se dépêchent aussitôt sur les lieux et arrivent à l'empêcher de se propager vers les autres demeures du quartier et l'éteindre enfin. Les habitants demandent encore des nouvelles de l'épouse Anissa, mais les sapeurs-pompiers les informent, après l'extinction du feu, qu'ils n'ont pas pu sauver la mère des trois enfants. Les éléments de la police judiciaire et de la police scientifique arrivent sur les lieux. Une enquête a été entamée. S'agit-il d'un accident ou d'un crime ? Au départ, les investigations révèlent que la porte de la demeure était verrouillée. Qui l'a cadenassée après la sortie de l'époux et de ses trois enfants ? Une question que les enquêteurs n'ont pas manqué de se poser. C'est la raison pour laquelle ils favorisent dès le départ l'hypothèse que l'incendie est le fruit d'un crime et non d'un accident. Entre-temps, la famille de la défunte porte plainte accusant l'époux d'avoir mis le feu à la maison pour mettre fin à la vie de sa femme avec laquelle il ne s'entendait pas bien. La famille précise qu'une plainte a déjà été portée, en novembre 2014, par Anissa contre son époux Rachid qui la violentait tout en la chassant de chez elle en compagnie de leurs trois enfants et ce, pour qu'elle lui autorise à se marier avec une autre femme. Soumis aux interrogatoires, l'époux se disculpe catégoriquement. Seulement, les déclarations de ses enfants l'accablent. Ces derniers ont affirmé devant les enquêteurs qu'ils se sont réveillés et ont été mis, par leur père, en dehors de chez eux avant que l'incendie ne se déclare. A l'issue de ces témoignages, le père a été mis en détention préventive, samedi dernier, par le juge d'instruction.