En 2023, l'Institution du Médiateur du Royaume a reçu un total de 7 226 dossiers, comprenant des doléances, des plaintes, et des demandes de règlement, ainsi que des initiatives spontanées. Cela représente une augmentation de 22,14 % par rapport à 2022. Selon le rapport annuel 2023 de cette institution constitutionnelle chargée de défendre les droits issus des conflits entre l'administration et les usagers, et de contribuer à l'ancrage de l'État de droit, de la justice, et de la transparence dans la gestion publique, les doléances ont constitué la majorité des dossiers. Plus de 5.374 « dossiers de doléances », soit plus de 70% du total, ont été enregistrés en 2023, poursuivant une tendance à la hausse par rapport à 2022. Par ailleurs, l'institution a reçu 1.836 « dossiers d'orientation », jugés hors de son champ de compétence, ainsi que neuf demandes d'élargissement de compétences et sept initiatives spontanées. Les personnes en situation de vulnérabilité ont déposé plus de 1.000 dossiers, se plaçant en tête des bénéficiaires. Les Marocains résidant à l'étranger ont soumis 415 dossiers, suivis des veuves avec 251 dossiers. Le rapport souligne que l'augmentation des dossiers provenant de ces catégories sociales représente un défi pour l'administration, nécessitant des efforts accrus et une amélioration des mécanismes de réponse afin de satisfaire leurs besoins spécifiques. En termes de nationalités, les Marocains arrivent largement en tête avec 7.165 dossiers, suivis des Syriens (16), des Français (7), des Égyptiens (5), et d'autres nationalités. Sur le plan régional, les doléances liées à l'investissement ont occupé la première place. Au niveau sectoriel, le ministère de l'Intérieur a enregistré le plus grand nombre de doléances (1.447), suivi par le ministère des Finances et de l'Économie (780) et celui de l'Éducation nationale, de l'Enseignement préscolaire et des Sports (571). Le rapport attribue l'augmentation notable des doléances dans le secteur du tourisme, de l'artisanat, et de l'économie sociale et solidaire (de 11 plaintes en 2022 à 427 en 2023) au programme « Forsa ». En outre, les dossiers liés à la gestion administrative ont dominé avec 2.252 plaintes, suivis par les dossiers financiers (1.597) et ceux en lien avec les conséquences du séisme d'Al Haouz (109).