Le projet de Code de la presse et de l'édition fera de nouveau l'objet d'une série de rencontres de consultation élargies entre les professionnels des médias et des représentants des différentes instances nationales concernées. Le choix a été porté sur la Maison de la presse de Tanger pour accueillir, samedi 18 octobre, le lancement officiel de cette nouvelle étape de concertation par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Intervenant à cette occasion, ce dernier a présenté la première version retouchée du Code de la presse et de l'édition, et ce, en tenant compte des remarques et des propositions, notamment du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), de la Fédération des éditeurs de journaux marocains (FMEJ) et du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). «Ce nouveau projet s'inscrit dans le cadre des orientations du programme du gouvernement, du plan d'action national en matière de démocratie et de droits de l'Homme, des recommandations de l'instance équité et réconciliation et du livre blanc (fruit du dialogue national autour de la presse et la société) ainsi que des engagements du Maroc à respecter les conventions internationales en la matière», a affirmé M. El Khalfi L'intervenant a souligné l'importance de l'approche participative amenant à l'élaboration des trois projets du Code de la presse, du statut des journalistes professionnels et du Conseil national de la presse. Et parmi les principales nouveautés citées par M. El Khalfi à propos de ces nouveaux textes, figure la suppression des peines privatives de liberté et leur remplacement par des amendes modérées. Le projet du nouveau code global prévoit, à cet effet, de rehausser le niveau et la qualité de la profession, et ce, «en harmonie avec l'ambition du Royaume en matière de consolidation et d'élargissement des libertés publiques et de la consécration des principes démocratiques», a-t-il précisé. Outre la suppression des peines d'emprisonnement, M. El Khalfi a passé en revue d'autres avancées proposées afin de renforcer, selon l'approche participative, la liberté des professionnels dans le cadre de l'exercice de leur métier. Parmi les avancées citées par l'intervenant, figurent le droit de l'accès à l'information et la protection et le respect du secret des sources des journalistes. Il s'agit aussi de garantir l'organisation et la reconnaissance juridique de la presse électronique, tant attendue par les professionnels. Les nouveaux textes prévoient également d'autres mesures pour renforcer la liberté d'édition, d'impression et de distribution. Il est à noter que cette nouvelle étape de concertation peut durer plus d'un mois avant que la copie définitive des nouveaux textes ne soit soumise au débat et vote par le Conseil de gouvernement puis par les représentants des deux Chambres du Parlement.