Le tribunal de 1-ère instance de Rabat a mis, mardi, l'affaire du magistrat Ahmed Mejdoubi en délibéré et prononcera son verdict lors de l'audience du 13 juin prochain. L'affaire Ahmed Mejdoubi, qui avait défrayé la chronique en novembre 1999, a été soumise mardi aux délibérations par le tribunal de 1-ère instance de Rabat. La cour a fixé au 13 juin prochain le verdict dans cette affaire qui a éclaté après le décès en novembre 1999 du magistrat Ahmed Majdoubi à la suite d'un arrêt cardiaque, au moment où il rendait visite à un collègue admis pour soins dans la clinique de la Ligue marocaine de lutte contre les maladies cardiovasculaires à l'hôpital Avicenne. Une polémique avait alors éclaté, la famille du défunt reprochant au personnel de l'hôpital d'avoir refusé d'admettre le magistrat avant que son dossier ne soit en règle avec l'administration de l'hôpital. Deux médecins et une employée ont été poursuivis pour «non-assistance à personne en danger» alors qu'un autre médecin, chef du service des maladies cardiovasculaires et président de la ligue marocaine de lutte contre les maladies cardiovasculaires, est poursuivi dans la même affaire en tant que complice. L'audience de mardi a permis au tribunal d'écouter les réponses du parquet général et les plaidoiries des avocats de la victime et des mis en cause. Le représentant du parquet général a demandé au tribunal de condamner les mis en cause pour les faits qui leurs sont reprochés, au moment où la défense de ces derniers a plaidé l'innocence. Pour la défense de la victime, le délit «de non-assistance à personne en danger » est bel et bien avéré, alors que la défense des accusés a fait valoir que devant l'état critique du patient, le personnel médical qui était présent lors de l'incident a dispensé les premiers soins d'urgence avant de s'occuper des formalités administratives pour son admission dans la clinique, faisant observer qu'il était du devoir du parquet général de demander sur-le-champ une autopsie pour connaître les causes exactes du décès. La défense des accusés a estimé, en outre, non recevable le rapport d'expertise réalisé à la demande du parquet général par des spécialistes en la matière, estimant qu'il n'entre pas dans les prérogatives du parquet général de demander pareille expertise. Après avoir délibéré, la cour prononcera le verdict le 13 juin prochain.