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Des gares routières devenues squats
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 09 - 2003

Le phénomène des enfants de la rue et des malfrats dans les gares routières prend de plus en plus de l'ampleur. Le fléau ternit l'image de ces espaces réservés au voyage et inquiète sérieusement les voyageurs.
Des enfants mineurs, portant des habits lacérés et complètement maculés. Des malfrats guettant l'occasion pour soutirer l'argent ou des objets de valeur aux passants. Des courtiers qui sillonnent les parages des gares routières, arnaquant les voyageurs. Le spectacle est hallucinant. Cet état de choses se passe presque dans toutes les gares routières du Royaume.
Ces espaces sont devenus un lieu d'arnaque, d'agression, de débauche, d'abri pour les enfants de la rue et des malfrats. Aucune ville du pays n'échappe à ce phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur et commence à inquiéter sérieusement les voyageurs. A la gare d'Ouled Ziane à Casablanca, El Kamra à Rabat, Bab Doukkala à Marrakech, la gare routière de Fès, Meknès, Inzegane et Taborjt à Agadir, c'est le même constat. Sur toutes les entrées de ces espaces, on trouve des agents de sécurité qui contrôlent l'accès des voyageurs à l'enceinte des lieux, mais à l'intérieur des enfants de la rue et des malfrats se promènent comme bon leur semble durant la journée et pendant la nuit les gares se transforment en dortoir pour cette frange de la société.
L'activité, qui bat souvent son plein à la gare routière, engendre des emplois précaires pour ces enfants. Ils cirent les chaussures, lavent et gardent les voitures et les cars de transport, portent des colis pour les voyageurs, vendent des cigarettes au détail, des fleurs et des colifichets, ramassent les objets recyclables dans les alentours et trouvent une multitude d'autres manières ingénieuses de gagner un peu d'argent pour s'en sortir le soir.
Certains rentrent chez eux chaque soir. D'autres se trouvent dans l'obligation de passer la nuit à la gare. Ce sont des enfants de la rue, sans domicile fixe, qui squattent ces espaces la nuit et errent dans leurs parages pendant le jour. Ces enfants sont exploités, tard dans la nuit, par les courtiers et autres conducteurs des autocars. Entre 2 heures et quatre heures du matin, le conducteur voulant nettoyer son engin, pour un départ prévu tôt le matin, réveille des enfants endormis autour de la gare et les force à effectuer les travaux de nettoyage du car. Ces travaux sont effectués en contrepartie de quelques sous et parfois même gratuitement. Le conducteur en question les menace, en cas de refus, de les évacuer de leur squat.
A Fès, la position de la gare routière à proximité d'un cimetière a fait d'elle un lieu propice pour différents crimes, le jour comme la nuit, tournant ainsi la vie des voyageurs au cauchemar. Il fallait voir pour en croire. A Meknès, le fléau prend une autre dimension. En plus des pratiques connues dans les autres gares, si le voyageur se révèle porteur d'une importante somme d'argent, il ne va pas quitter la gare sans être dépossédé de son portefeuille.
Les auteurs de ces crimes ne se soucient plus du passage des rondes de routine de la police. Ils guettent la fourgonnette plus loin et disparaissent dans la nature avant son arrivée sur place. En plus les enfants de la rue sont exploités comme des antennes dans ce sens. Il faut dire que ces enfants vulnérables et difficiles à protéger sont les plus exploités. Du travail forcé au travail en servitude, ils sont souvent mal payés, voire pas du tout, et leurs conditions dans ces espaces dépendent du bon vouloir des courtiers et des conducteurs. Une bombe sociale explosive plus tard.


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