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La cocaïne à l'ombre des palmiers
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 06 - 2004

L'arrestation du chanteur du chaâbi, Abdelaziz Stati, dans une affaire de cocaïne fait revenir au devant de l'actualité l'affaire du réseau de trafic et de consommation de poudre blanche à Marrakech. En dépit de l'inculpation de dix-sept personnes dans des affaires liées au trafic et à la consommation de la cocaïne, leurs fournisseurs demeurent introuvables. Les enquêteurs n'ont pas encore réussi à les identifier.
La fortune du refrain déplaît cette fois-ci au chanteur. Au grand dam de Stati, la rengaine de son arrestation dans une affaire de cocaïne marche tambour battant. Il a beau invoquer ses grands saints, jurer ses grands dieux, rien n'y fait : le scandale est national.
Ce chanteur de chaâbi a même confessé toutes ses faiblesses lors de son interrogatoire, conduit par la police judiciaire de Marrakech. «Je suis un paysan amateur de vin rouge. J'aime aussi le kif, mais je n'ai jamais touché à cette cocaïne dont vous me parlez». Et comme ultime argument de son innocence, il a répété : «mais regardez comment est devenu Maradona. Quel homme sage peut lui ressembler !» Ce n'est pas Maradona qui a associé le nom de Stati à la coke, mais un dénommé Mohamed Chakib Taki. Cet employé à l'université Cadi Ayad fait partie des inculpés dans le réseau de trafic et de consommation de cocaïne. Dix-sept personnes avaient été condamnées, le 21 février 2004, par le tribunal de première instance de Marrakech à des peines de prison ferme allant de deux à six ans. Leurs procès-verbaux n'ont pas encore révélé toutes les informations. Cité dans le p.v. de M. Taki, qui purge une peine de deux ans, Abdelaaziz El Arbaoui, allias Stati, a fait l'objet d'une note de recherche, diffusée sur tout le territoire. Mercredi dernier, vers minuit, alors que l'ambiance devenait glauque dans une boîte de nuit à Casablanca, la police de Hay Hassani a écourté la soirée de Stati. Elle l'a remis à la P.J. de Marrakech. Le chanteur a nié en bloc les accusations de M. Taki.
Ce dernier a parlé d'un appartement où des jeunes nantis, en manque de liens avec les chants et les musiques du terroir, conviaient Stati à donner du rythme à leurs soirées. Des jeunes des deux sexes y dansaient sans complexe. Stati, jaloux de leur aisance verbale et de leur sans façon à se débarrasser des vêtements en trop, s'est poudré les narines, selon les termes de M. Taki. «Mensonge !», s'exclame Stati. Le parquet a demandé une confrontation entre le chanteur et son accusateur. Ce dernier s'est rétracté. Il a démenti ce qu'il avait avoué dans le p.v. Selon un policier, les confrontations sont rarement “positives“. Une fois que la personne écope d'une peine de prison, elle nie tout en bloc. A preuve, M. Taki a affirmé lors de la confrontation n'avoir jamais – non plus –, goûté à la coke. Moyennant une caution de 20.000 DH, Stati a été remis en liberté. Le 11 juin, la justice tranchera, puisqu'il est appelé à comparaître devant le juge.
Son arrestation remet au goût du jour le démantèlement du réseau de cocaïne à Marrakech. On se souvient que l'arrestation de quatre jeunes hommes dans un restaurant night-club du quartier cossu de Hay Chtoui avait jeté dans la stupeur la tranquille ville ocre. Se croyant au-dessus de la loi, ces jeunes traçaient chaque soir des lignes de poudre blanche sur la nappe de la table, avant de se laisser aller à des privautés, «extrêmement osées», avec les jeunes femmes qui les accompagnaient. En passant aux aveux, les quatre jeunes ont révélé les noms d'un groupe d'habitués de la poudre à Marrakech. Des fils de notables avaient été arrêtés. Tarik Benabdellah est le mieux rompu aux soirées interminables qui s'éternisaient grâce à la coke. L'hôtel quatre étoiles qu'il gérait était le lieu préféré de nombreux cocaïnomanes. Tarik Benabdellah est aujourd'hui derrière les barreaux. D'autres fils de notables avaient été arrêtés quand les inculpés sont passés aux aveux.
L'un d'eux a passé 24 heures dans le sous-sol de la cellule d'un commissariat avant d'être relâché dans la précipitation. Mais l'énigme des fournisseurs de ces consommateurs demeure intacte. «Ce que l'on sait de façon quasi certaine, c'est que les détaillants s'approvisionnaient chez des fournisseurs originaires de Casablanca, Tanger et Tétouan», affirme une source proche du dossier. Ces détaillants ont révélé des noms : Hajja Tanjaouiya, Majid Assaoudi ou Chrif. Mais les autorités peinent à identifier les personnes désignées par ces surnoms. Elles fixaient des rendez-vous aux détaillants dans des lieux publics comme les gares. Le prix du gramme de la cocaïne «pure» s'élève à 1.800 DH le gramme. Celle qui est largement consommée est mélangée à du crack. On se procure le gramme pour une somme allant de 700 à 900 DH. C'est dire la manne qu'elle procure aux fournisseurs. C'est sur eux que doit se centrer aujourd'hui l'intérêt des enquêteurs.


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