La Fédération marocaine des PME-PMI et la Federlazio de la région italienne du Latium ont conclu, lundi à Rome, une convention de partenariat et de coopération dans divers domaines. Les entrepreneurs marocains draguent leurs homologues italiens. Et visiblement, le jeu de séduction passe plutôt bien entre les deux. En témoigne la convention de coopération conclue lundi dernier à Rome entre les fédérations des PME-PMI des deux pays. Signée par Hammad Kassal et Massimo Tabachiera, respectivement présidents de la Fédération des PME-PMI du Maroc et de la Federlazio, la convention prévoit la réalisation de programmes conjoints de coopération dans plusieurs domaines : la formation, l'assistance et le savoir-faire. Ces programmes seront financés par des fonds aussi bien internationaux que nationaux. Outre l'ouverture aux sièges des deux fédérations à Rome et à Casablanca, des points de contact local (cellules de contact) pour l'échange d'informations et de visites, la convention vise également à encourager les investisseurs des deux pays. La convention prévoit ainsi des actions destinées à faciliter les prises de contacts et de participation. Il est également question de lancement d'opérations de délocalisation des unités opérant dans les secteurs industriels et commerciaux. Pour y arriver, les deux fédérations s'engagent à entreprendre diverses activités de marketing. Il s'agit d'organiser des missions commerciales et l'organisation de séminaires, de salons et de rencontres ciblés au profit des PME-PMI marocaines et italiennes dans les deux pays. Il faut dire que la cadence des actions de coopération économique entre les Italiens et les Marocains ne cesse d'augmenter depuis quelques mois. En matière de transfert du savoir-faire, on note le projet de la société Matra Automobile Engineering, filiale du groupe italien Pininfarina, portant sur la création d'un centre de recherche et de développement automobile. En matière de délocalisation, il y a eu la convention-cadre portant sur la réalisation d'un projet de construction d'un complexe industriel intégré, dont le promoteur est le groupe italien Legler. Des accords de partenariat ont été également conclus entre différentes Chambres de commerce, notamment celui signé au mois de janvier entre la CCISC, et la CCAIAF, dans le but d'intensifier la coopération économique, scientifique, technique entre les entreprises et les organisations. Ces différentes actions traduisent une réalité : la place qu'occupe l'Italie dans l'économie marocaine ne cesse de grandir. Quelques indicateurs pour la situer : le partenariat économique entre les deux pays occupe le 3-ème rang au plan des échanges commerciaux du Royaume avec l'étranger. Autre point non négligeable : les ressortissants marocains résidant en Italie constituent la deuxième plus grande communauté étrangère établie dans la péninsule. Pour les officiels marocains, et au-delà d'attirer des investissements financiers, l'Italie représente surtout un intérêt en termes de créativité et de savoir-faire. L'Italie abrite en effet pas moins de 4 millions de PME-PMI. Le pays ressemble dans plusieurs aspects au Maroc : absence de ressources naturelles, dépendance énergétique…L'idée aujourd'hui est de mettre en route un processus de transfert de la créativité italienne au Maroc. Bien vu.