La concurrence de nouveaux opérateurs, la crise de surinvestissement dans les télécoms et la chute des titres côtés en bourse de la NTT avait mené «Nippon Telegraph and Telephone» a une coûteuse politique d'acquisitions à l'étranger en 2000 et 2001. Nippon Telegraph and Telephone prévoit une perte nette de l'ordre de 865 milliards de yens (6,5 milliards de dollars) au titre de l'exercice clos le 31 mars, soit une perte sans précédent pour une société non financière au Japon. L'ex-monopole des télécommunications a imputé ce résultat à des provisions de plus de 2.000 milliards de yens (15 milliards de dollars) pour couvrir des réorganisations d'effectifs et des dépréciations d'actifs sur ses investissements à l'étranger. Près de la moitié de ces provisions concernent sa filiale de téléphonie mobile NTT DoCoMo, fleuron du groupe NTT qui tombe dans le rouge avec une perte nette estimée à 36 milliards de yens pour 2001/2002. Confronté à la concurrence de nouveaux opérateurs sur son marché national, NTT avait mené en 2000 et 2001 une coûteuse politique d'acquisitions à l'étranger pour s'assurer de nouveaux relais de croissance hors de son bastion japonais. La crise de surinvestissement dans les télécoms et la chute des titres concernés en Bourse avaient déjà contraint le groupe à prendre des provisions sur le semestre avril-septembre. Celles annoncées jeudi étaient largement attendues et préparent le terrain, selon les analystes, à un redressement des résultats en 2002/2003. Dans cette optique, NTT et DoCoMo ont gagné environ 20% en Bourse depuis le 1er janvier. NTT avait précédemment dit s'attendre à des charges de 944 milliards de yens et à une perte nette consolidée de 331 milliards au titre de 2001/2002, à comparer à un bénéfice net de 464 milliards de yens en 2000/2001. DoCoMo restait de son côté sur un bénéfice de 365,5 milliards de yens en 2000/2001. • Reed Stevenson (Reuters)