«Ce système de pillage systématique est bien connu des instances internationales, notamment de l'Union européenne qui est l'un des principaux donateurs», a souligné l'expert français en géopolitique dans une déclaration à la presse. Notons qu'un récent rapport de l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) avait révélé l'existence de détournements massifs de l'aide européenne destinée aux séquestrés de Tindouf. De même, ce document accablant souligne que des quantités diverses de l'assistance financée par la Commission européenne sont détournées de leurs destinataires finaux depuis plusieurs années. Aussi, l'organe européen précise que l'aide a été accordée sur la base de chiffres erronés, un recensement de la population n'ayant jamais été réalisé. En réalité, a commenté l'expert français, «ce scandale n'a pu perdurer qu'en profitant du laxisme, voire pour certains de la complicité avec le régime algérien dont font preuve plusieurs Etats membres de l'Union européenne et de l'ambiguïté de la Commission de Bruxelles». Pour lui, «le Parlement européen doit continuer d'inviter la Commission à réévaluer son aide et à l'adapter aux besoins réels des populations». Toujours dans sa déclaration, M. Saint-Prot relève que «cela implique un strict contrôle sur l'attribution de l'aide et un recensement exact par le Haut-commissariat aux réfugiés du nombre de personnes vivant dans les camps sous le contrôle des autorités algériennes et de leurs supplétifs du polisario qui instrumentalisent la situation humanitaire à des fins politiques et pécuniaires». Enfin, l'expert français a insisté sur le fait que «la Commission européenne doit cesser son laxisme à l'égard des pratiques du régime algérien qui viole les droits humains des personnes retenues dans les camps de Tindouf et nourrit un confit artificiel contre l'unité nationale du Maroc».