Afin de permettre l'opérationnalisation concrète de l'Indemnité pour perte d'emploi (IPE), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a pris acte du déblocage, il y a quelques jours, des ressources nécessaires. C'est ce qu'indique jeudi la Confédération dans un communiqué soulignant l'importance de IPE comme «instrument à caractère économique et social nécessaire à la régulation du marché de l'emploi». D'après la CGEM, 3.620 demandes jugées éligibles sont en instance de traitement chez la CNSS pour que les demandeurs puissent bénéficier de cette indemnité prévue par la loi, et ce, depuis l'entrée en vigueur de l'IPE, le 1er décembre 2014. Pour ce qui est du financement de l'IPE, la CGEM précise qu'il repose sur deux leviers essentiels. Il est question d'une part, d'un fond d'amorçage public de 500 millions de dirhams (MDH) (250 MDH la première année contre 125 MDH respectivement pour la deuxième et la troisième année). D'autre part, une contribution à hauteur de 0,57% de la masse salariale, respectivement supportée à hauteur de 2/3 pour les entreprises (0,38 %) et 1/3 pour les salariés (0,19 %). Pour rappel, le mécanisme de l'IPE consiste à octroyer aux salariés qui auraient perdu leur emploi de manière involontaire une indemnité équivalente à 70% de leur salaire de référence (salaire moyen des trois dernières années de travail déclarées), plafonnée à hauteur du SMIG. Le versement de cette indemnité s'accompagne, au profit des bénéficiaires, d'un soutien de l'ANAPEC et de l'OFPPT en matière de techniques de recherche d'emploi et de formation qualifiante, relève la même source.