L'Indemnité pour perte d'emploi (IPE) vient de recevoir l'aval des différentes parties prenantes. Le gouvernement a décidé finalement de réviser à la hausse sa cotisation dite d'amorçage à 500 millions de dirhams contre 250MDH proposés initialement. La CGEM aussi a donné son accord pour mettre en marche le régime de l'IPE. Les syndicats eux estiment qu'il s'agit là, d'un pas en avant qui mérité d'être amélioré. Après moult tractations et tergiversations, le projet sur l'Indemnité pour perte d'emploi trouve enfin son bon petit chemin. Le gouvernement vient de s'engager à doubler le montant de sa contribution budgétaire tant réclamée par le patronat et les syndicats pour accompagner le démarrage de l'Indemnité pour perte d'emploi. De 250 millions de dirhams, l'Etat augmente sa cotisation à 500MDH dans le fonds d'amorçage. L'offre initiale n'a pas été acceptée par les partenaires sociaux puisqu'elle faisait encourir au mécanisme de l'IPE le risque d'être déficitaire dès la deuxième année de sa mise en œuvre, indique un communiqué de la CGEM qui se félicite de la mise en œuvre du ce mécanisme à même de développer l'employabilité du salarié et la réduction du chômage. Et d'ajouter qu'avec cette nouvelle contribution, l'Etat garanti à l'IPE un financement plus pérenne en attendant la révision du dispositif au terme de la troisième année de son entrée en vigueur. En fait, le principe de l'IPE requiert l'attribution aux salariés chômeurs qui auraient perdu leurs emplois pour des raisons économiques, technologiques ou structurelles, une indemnité égale à 70% plafonnée à hauteur du SMIG de leur salaire mensuel moyen des 3 trois dernières années. L'indemnité en question sera obligatoirement accompagnée par une assistance de l'ANAPEC pour une éventuelle réintégration au marché de l'emploi et un programme de formation qualifiante. Cette indemnité peut aller jusqu'à 6 mois à partir de la date d'arrêt de l'activité. Les taux de cotisation à l'IPE sont fixés à 0.38% pour la part patronale et 0.19% pour la part salariale. Depuis le gouvernement Jettou (2004), les partenaires sociaux notamment l'UMT n'ont pas cessé de réclamer la mise en place de l'IPE déclare Miloudi Moukharek, premier secrétaire général de l'UMT. Il rappelle que l'IPE est une revendication de l'UMT depuis plusieurs années déjà : on n'a pas cessé d'alerter les gouvernements précédents sur la nécessité de mettre en place l'IPE, ce filet social de sécurité nécessaire pour amortir les effets pervers des crises économiques dont les retombées s'annoncent directes sur le salarié. Moukharek rappelle toutefois que le premier projet présentait beaucoup d'insuffisances. La version actuelle a été enrichie en incérant une dimension importante, à savoir l'accompagnement professionnel du salarié, explique-il. Autrement dit, le salarié chômeur doit s'inscrire à l'Anapec, laquelle doit se mettre en contact avec l'OFPPT pour un éventuel bilan de compétence. Pour le premier secrétaire de l'UMT, l'IPE est certes un acquis. «Le mécanisme actuel, nous l'avons accepté à titre provisoire pour d'abord instaurer le principe. L'UMT compte rebondir par la suite pour demander une vraie IPE», affirme ce responsable syndical qui demande à ce que l'Etat paie une cotisation ou une subvention pour le salarié. L'idée est d'établir des paliers de cotisation en fonction du «salaire national de référence» qui prendra en compte plusieurs paramètres. Et de poursuivre qu'une bonne marche de l'IPE nécessite la mise en adéquation de trois organismes, à savoir la CNSS, l'ANAPEC et l'OFPPT En attendant la publication dans le bulletin officiel, le projet sur l'Indemnité pour perte d'emploi n'aura pas d'effet rétroactif.