Le président de la fédération royale marocaine de tennis (FRMT), Mohamed Mjid, a consacré toute sa vie à lutter. Il a combattu le colonialisme en tant que résistant avéré, il a dénoncé l'injustice dans toutes ses formes et a toujours œuvré pour la promotion de la jeunesse à travers le sport. Le président de la fédération royale marocaine de tennis (FRMT), Mohamed Mjid, a consacré toute sa vie à lutter. Il a combattu le colonialisme en tant que résistant avéré, il a dénoncé l'injustice dans toutes ses formes et a toujours œuvré pour la promotion de la jeunesse à travers le sport. Cet homme exceptionnel, par un dynamisme et une vivacité d'esprit inépuisables, a réussi à relever tous ces défis, mais il a buté sur un obstacle qu'il n'a jamais pu imaginer : la communauté urbaine de Casablanca. Autrement dit Mohamed Mjid l'imbattable a été battu par les élus de la ville qui sont là grâce à une démocratie pour laquelle il a tant œuvré. Le paradoxe est de taille puisque ces élus essayent par tous les moyens de le faire sortir du complexe Al Amal où se trouve le siège de la fédération. Déjà au temps de l'ancien président de la CUC, Abdelmoughit Slimani, la FRMT a été expulsée, corps et mobilier, sans ménagement. Durant plus d'une année, les membres de la fédération ont appris à gérer le tennis en faisant du nomadisme. Il a fallu que Mjid en fasse un tollé général pour que la fédération retrouve ses locaux au complexe Al Amal. On croyait que la hache de guerre était enterrée mais voilà que les vieux démons ressuscitent pour que les élus viennent squatter ce complexe. Les conseillers communaux craignent que ce complexe, qui est une propriété de la commune, leur échappe. Tout cela est très approximatif et dénote l'étroitesse d'esprit de certains élus mûs par des considérations beaucoup plus personnelles que d'intérêt général. D'abord juridiquement une fédération ne peut s'approprier les biens immobiliers de la commune par un trait de plume. Ensuite, et c'est cela qui échappe vraiment à nos élus, la pratique du tennis est d'utilité publique qui bénéficie aux habitants de Casablanca. L'équation n'est pas difficile car ce sont ces mêmes habitants qui ont permis aux conseillers d'être élus pour servir les intérêts de la communauté. À moins que les responsables de la commune ne considèrent que le complexe est leur propriété personnelle. Ça serait le comble de la stupidité. Sinon comment expliquer qu'ils aient osé créer la zizanie en squattant le complexe à quelques jours du déroulement du trophée Hassan II. Il faut reconnaître qu'il y a de quoi pour que le père Mjid menace de déposer les armes, lui qui a lutté durant toute sa vie pour un Maroc indépendant, démocrate et prospère.