Dans des déclarations faites à la deuxième chaîne, dimanche soir après la défaite du Maroc face à l'Australie, Hicham Arazi et Mohamed Mjid, président de la FRMT, se sont livrés à une véritable guerre. Sale week-end pour Mohamed Mjid, président de la fédération royale marocaine de tennis. Le Maroc éliminé après avoir été balayé par l'Autsralie (4-1), Hicham Arazi, qui monte au créneau pour expliquer les raisons de son absence de ce rendez-vous australien et dénoncer la mauvaise gestion de la petite balle jaune nationale en évoquant, entre autres, le problème de la relève, Mjid aura tout vécu. Mais, comme d'habitude, il sait renvoyer la balle. Dans une déclaration faite à la chaîne d'Aïn Sbaâ, 2M, à propos de ces accusations, le président de la fédération, touché dans son orgueil, a fait savoir que si Arazi a atteint le niveau mondial, c'est grâce en partie au soutien et à l'aide de la FRMT et de certains responsables, sans citer leurs noms. Et d'ajouter que le tennis national se porte bien. Allusion faite à la participation de l'équipe nationale des moins de 16 ans au championnat du monde qui aura lieu à Barcelone et celle qui prend part aux jeux panarabes d'Alger. Or qu'il s'agisse d'Arazi ou Mjid, leurs arguments ne tiennent pas la route. Pour ce qui est d'Arazi, qui a toujours été gâté par Mjid, on lui demande pourquoi ce soudain franc-parler après plusieurs années de silence. C'est parce qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait, à savoir les 70 % de la prime qu'accorde la FIT à la FRMT pour chaque match de la Coupe Davis, dira-t-on. Une raison parmi d'autres, car en évoquant le problème de la relève, le chouchou de Roland Garros s'attaque directement, même sur le tard, à Mjid et compagnie. Car en dix ans, rien n'a été fait pour assurer la relève. En disant haut et fort ce que les autres pensent bas, il se veut, en quelque sorte, le porte-parole de certains responsables de la FRMT, qui sont pour le changement, mais préfèrent se taire face au président. En clair, si relève, il doit y avoir, c'est au sein de la FRMT. À commencer par Mjid. « Je n'ai rien contre le président, en tant que personne, mais plutôt contre ses idées et sa manière de gérer le tennis », a déclaré à « Aujourd'hui Le Maroc » Yahya Fizazi, président du club COC, en même temps vice-président de la FRMT. Ce que l'on reproche au président de la FRMT, c'est qu'il persiste et signe dans sa décision de ne pas tenir l'assemblée générale de la FRMT. « Cela fait trois ans que la fédération n'a pas tenu son assemblée générale. Les statuts sont bafoués et l'anarchie est totale. Je continuerai à dénoncer tout cela jusqu'à ce que la fédération revienne à la légalité», a confié Fizazi. Selon une source proche de la FRMT si Mjid ne veut pas tenir une assemblée, c'est parce qu'il a des comptes à rendre. Et même si ce dernier en décide un jour autrement, le problème des rapports technique et financier risque de prendre des dimensions démesurées. Selon Fizazi, pour sortir le tennis national de cette impasse, il faut tout laisser de côté et passer aux choses sérieuses. « Il faut arriver à une philosophie de collégialité. Le président, en tant que garant de ce sport, doit convoquer une assemblée générale pour éviter la débâcle de ce sport », a expliqué ce dernier. Autrement dit, rassembler toutes les synergies et faire impliquer tous les acteurs pour mettre en place une vraie politique de sport-étude. « Il faut commencer par mettre sur pied une école de tennis. La petite balle jeune nationale ne pourra pas aller de l'avant sans l'implication de trois acteurs, le ministère de l'éducation, le responsable du secteur du sport et la FRMT. Il faut rassembler tout le monde autour de la même table et discuter, dans un cadre de concertation, de l'avenir de cette discipline», a tenu à préciser Fizazi. Certes, Mjid a beaucoup donné au tennis national, et cela personne ne pourra le nier, mais il est temps pour lui de plier bagages et passer le flambeau à la nouvelle génération. Notre pays regorge de jeunes dirigeants, qui attendent, avec impatience, l'occasion pour faire montre de leur talent. Comme les Ziadi, Idembarek et co.