Reportée à maintes reprises, l'assemblée générale de la Fédération royale marocaine de tennis aura lieu au mois de novembre prochain. La nouvelle a été bien accueillie par les responsables de la petite balle jaune nationale. La Fédération royale marocaine de Tennis va, enfin, tenir son assemblée générale le mois de novembre prochain. C'est en tout cas ce que nous a confirmé, par téléphone, le président de la FRMT, Mohamed Mjid, sans avancer une date précise. «Tout est enfin prêt pour convoquer une assemblée générale. Mais vous devez savoir une chose, le sport ce n'est pas les statuts, c'est, plutôt, les compétences et l'encadrement. Le seul projet de société pour notre jeunesse, aujourd'hui, est le sport. Il ne faut, surtout, pas le banaliser», a déclaré ce dernier. La nouvelle a surpris plus d'un, y compris le vice-président de la FRMT, Yahya Fizazi. Agréablement étonné par ce geste, Fizazi a, toutefois, tenu à faire savoir qu'il était heureux d'apprendre cette nouvelle. «Je suis heureux que le président décide enfin de revenir à la légalité. C'est une décision très importante pour l'avenir de ce sport», a tenu à souligner le vice-président de la FRMT. Avant d'ajouter «C'est un grand événement après quatre ans d'illégalité». Pourquoi au mois de novembre prochain ?, d'autant plus que la petite balle jaune ne sera pas la seule à convoquer son assemblée générale, l'athlétisme, qui souffre du problème du provisoire, aussi. Mjid n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, c'est un choix délibéré. «Nous avons décidé ainsi parce que nous ne pouvions pas la convoquer au mois de ramadan. Si un problème se pose, on le reportera pour le mois de décembre», a expliqué celui-ci. En réalité, si Mjid a pris une telle décision c'est parce qu'il y a d'autres raisons. À commencer par la prochaine réunion du secrétaire général du secteur des sports, prévue le 28 courant. Réunion consacrée à l'évaluation du bilan de la participation marocaine aux différentes compétitions sportives internationale, continentale et régionale. Ce qui veut dire que le président de la FRMT aura des comptes à rendre. Ensuite, Mjid n'a plus rien à cacher. La dernière sortie médiatique de Hicham Arazi, qui a précédé la rencontre de la Coupe Davis Maroc-Australie, a levé le voile sur la réalité de la petite balle jaune nationale : absence d'une vraie politique, gestion unilatérale, problème de la relève…. «Il était le seul à dire haut et fort ce que les autres pensent bas», a souligné khalid Outaleb, ex-président de la commission technique, écarté par Mjid. En annonçant la tenue de l'assemblée générale de la FRMT le mois prochain, Mjid aura mis fin à un bras de fer qui a duré depuis plus de trois ans. Bras de fer qui a poussé un grand nombre de dirigeants à jeter l'éponge. Selon une source proche de la fédération, depuis quelque temps, cette dernière est gérée par trois personnes : le président, le trésorier et la secrétaire. Raison parmi d'autres qui ont poussé Mjid à changer d'avis et d'accepter le jeu de la démocratie. «Je l'ai toujours dit, il ne peut y avoir de sport développé sans démocratie et collégialité », a tenu à faire remarquer Fizazi. Bon pas vers la réconciliation et qui va permettre à tous les membres de la famille du tennis de se mettre autour de la même table pour trouver une issue à la crise, sans précédent, que traverse actuellement le tennis national. Seulement voilà, de sérieux problèmes pourraient faire surface et entraver le bon déroulement de l'assemblée générale : les rapports moral, financier et technique des trois derniers exercices. «Je me demande qui va préparer et présenter le rapport technique des années 2002-2003 et 2003-2004. J'espère que ce ne sera pas Ghissasi», a déclaré Outaleb. Espérons que cela sera réglé d'ici-là.