L'ambassadeur du Royaume de Belgique au Maroc, Frank Carruet, s'est rendu, vendredi 5 décembre, à Tanger, pour s'y enquérir des projets réalisés dans le cadre du programme Min Ajliki, financé par la Coopération belge au développement (DGD). Accompagné par des membres de son équipe, le responsable belge a effectué sa première visite au siège de l'incubateur «Tanger pionnière». Il s'agit d'une nouvelle structure qui est mise en place, dans le cadre de Min Ajliki, afin de soutenir les femmes porteuses de projets. «Le programme Min Ajliki intervient ainsi conformément aux Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI pour l'amélioration des conditions des femmes au Maroc», a indiqué M. Carruet. Il est à noter que Tanger-Tétouan est l'une des régions ciblées par le programme Min Ajliki. Lequel est initié par l'Association pour la promotion de l'éducation et de la formation à l'étranger (APEFE), qui est un centre d'expertise de Wallonie-Bruxelles international. En plus des deux incubateurs de Casablanca et Meknès, l'APEFE a mis en place, avec ses partenaires marocains, à savoir l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (Afem)-Nord, l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), le département de la formation professionnelle, l'Ecole nationale de commerce et de gestion de Tanger (ENCGT) et Al Amana microfinance, celui de «Tanger pionnière». Ce projet, opérationnel depuis le mois de juillet dernier, est situé dans un bel espace bien équipé au sein de l'ENCGT. Il profite déjà à une dizaine de femmes porteuses de projets. Par ailleurs, les trois incubateurs de Tanger, Casablanca et Meknès, mis en place au profit des femmes porteuses des projets, sont animés par des conseillers spécialisés en création d'entreprise. «Nous espérons élargir ce projet à d'autres régions du Maroc», a précisé Laila Miyara, présidente de l'Afem. Les responsables de Min Ajliki soulignent l'importance de l'intervention de ce programme visant à aider les femmes à entreprendre à travers la sensibilisation à l'entrepreneuriat, la formation et l'accompagnement post-création et du mentorat. S'étalant, dans une première phase, sur une période de trois ans, «ce projet est actuellement à un tiers de son avancement, dépassant ainsi toutes nos prévisions», a affirmé Benoît Stievenart, administrateur du programme Min Ajliki au Maroc. Ce dernier a poursuivi que ce programme - qui répond bien aux attentes des bénéficiaires- nécessite un budget global d'environ 6 millions d'euros. «La coopération belge y participe avec la part de 2.600.000 euros et le reste est financé par nos partenaires marocains», a ajouté M. Stiévenart. Selon Charles Houard, délégué de Wallonie-Bruxelles à Rabat, l'intervention de la coopération belge est plus large. Il a poursuivi que dans le domaine universitaire, un nouveau programme est prévu d'être mis en place sur la période 2015-2017. M. Houard a tenu à préciser au niveau de Tanger qu'un projet de partenariat est en cours d'étude liant l'ENCGT à une haute école bruxelloise de commerce. Ce qui permettra de lancer à l'ENCGT des doctorats dans le domaine de l'entrepreneuriat féminin, a-t-il dit.