L'accompagnement de la régionalisation avancée est au cœur de la stratégie de la nouvelle présidente de l'AFEM, Leila Miyara Berrada, qui est montée aux commandes de la structure représentative des femmes chefs d'entreprises au Maroc, jeudi dernier. Voilà qui s'inscrit- en effet - dans la continuité du travail accompli au sein de l'AFEM durant le mandat de Soraya Badraoui Drissi, comme le rappelle la nouvelle présidente. Actuellement, l'AFEM compte 7 bureaux régionaux, dont ceux d'El Jadida, de Rabat, de Marrakech, de Fès et de Tanger. «Même si ce programme qui consiste à fournir un bureau, un secrétariat, et un consultant à disposition des porteuses de projet reste à la traîne, nous comptons déjà une douzaine de projets intéressants qui sont sur la bonne voie», affirme à ce titre la présidente sortante. Outre les incubateurs régionaux, l'AFEM a veillé sur deux chantiers relatifs au positionnement économique de la femme dans la région MENA. Ainsi, en plus du travail de renforcement de la notoriété de l'association sur le niveau national, en rejoignant divers conseils d'administration, dont ceux de l'Agence marocaine de développement de l'investissement (AMDI), Maroc Ibtikar ou encore NAPEO. Sur le plan international, l'AFEM a également été approchée par l'OCDE, la BERD, la BAD, le PNUD... Néanmoins, l'Association, qui compte actuellement 443 membres, dont 413 actives, juge qu'il y a encore du travail à faire quant à la représentativité des femmes chefs d'entreprise dans différentes institutions et organismes. C'est en ce sens que des partenariats avec différents ministères ont été noués, dont ceux de l'Industrie, de l'Emploi, des Habous, de la Famille et des Affaires générales, avec pour but aussi de promouvoir l'entrepreneuriat féminin, tout en améliorant l'employabilité et la création de la richesse. «Durant les cinq dernières années, le Maroc a considérablement régressé en matière d'employabilité de la femme, le taux jaugeant cet aspect étant passé de 29% à 22%», indique Badraoui. Formation Pour pallier cette régression, l'AFEM mise sur la formation de ses adhérentes et le renforcement de leurs acquis managériaux et commerciaux, à travers des programmes régionaux de mentoring, des centres de formation par apprentissage, mais aussi les activités du pôle «Création d'entreprises», dont l'incubateur «Casa Pionnières». La médiation commerciale reste le dernier chantier en cours, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC). Cette dernière a accordé à l'AFEM un budget additionnel pour organiser une caravane de sensibilisation sur la médiation commerciale au niveau des régions. Du côté des financements Outre, l'IFC, des subventions ont été octroyées à l'AFEM par différents organismes, tels que ONU Femmes, MEPI, KV INFO, FUNDITEC, AFAEMME, ainsi que de la part de la fondation OCP, des ministères de la Famille et de l'Emploi. «Cela a permis une levée de 6 MDH pour les 3 dernières années», explique Badraoui. Des subventions sont en cours de la part de l'UE, en partenariat avec la Coopération italienne (COOPI).