Nabil Benabdellah de nouveau plébiscité à la tête du PPS (Parti du progrès et du socialisme). Le secrétaire général sortant a attendu l'élection des membres du comité central du parti pour annoncer sa candidature au milieu de la journée du lundi 2 juin. Joint au téléphone par ALM, c'est un Benabdellah plutôt serein et confiant qui répondait aux questions. «Nous venons de boucler l'élection du comité central de notre parti qui sera composé d'un millier de membres. Et je m'apprête à annoncer ma candidature pour un deuxième mandat. L'élection devra être bouclée avant la fin de l'après-midi», dit l'actuel ministre de l'habitat et de la politique de la ville. La réélection de Benabdellah n'était en ce moment qu'une question de temps surtout que le secrétaire général sortant a pu sortir de l'étape houleuse de l'élection du comité central avec les moindres dégâts pour ne pas dire le premier gagnant. En effet, deux candidats pour le secrétariat général s'étaient retirés de la course à une journée de l'élection. Dans un communiqué conjoint, le membre du conseil de la présidence du parti, M'hamed Grine, et l'ancien secrétaire d'Etat dans le gouvernement de l'alternance, Said Saâdi, affirment prendre une telle décision en raison «des incidents graves» qui auraient émaillé les préparatifs et le déroulement du 9e congrès. Dans le même communiqué, Grine dit avoir été «victime d'une agression de la part d'un membre du bureau politique du parti». Mais Nabil Benabdellah a une autre version. «Ils nous ont bloqué le congrès durant trois jours. De notre côté, nous avons tout fait pour préserver la démarche consensuelle du parti mais malheureusement, les deux personnes concernées, voyant qu'elles sont minoritaires, ont préféré se retirer», dit-il. Et d'ajouter : «Je tiens également à préciser qu'il n'y a pas eu d'incidents mais juste un échange verbal».
Avec le retrait de Grine et de Saâdi, il restait en plus du secrétaire général sortant, trois autres candidats en lice, notamment l'ancienne ministre de développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli, Abdelhafid Oulaâlou et Aziz Drouch. Les trois candidats avaient pour point commun d'être perçus comme des «outsiders» dans la course au fauteuil du leader dans le parti. Mohamed Nabil Benabdellah restait, quant à lui, le candidat favori avec des soutiens solides dans la majorité des instances du PPS. Pour rappel, Benabdellah est le troisième secrétaire général du parti. Il avait succédé dans ce poste à l'ancien ministre dans le gouvernement d'Alternance, Moulay Ismail Alaoui. Ce dernier avait pris les rênes du parti suite au décès du fondateur Ali Yata. A noter enfin que le parti est membre de la majorité gouvernementale depuis les élections législatives anticipées de 2011. Le PPS compte actuellement quatre postes ministériels et une vingtaine de parlementaires à la Chambre des représentants.