La croissance de l'activité hors agriculture devrait s'accélérer en 2014. Voici le principal constat relevé par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'économie et des finances dans sa note de conjoncture du mois de mars 2014. On peut y lire que «dans un contexte international marqué par les prémices de sortie de la crise économique, notamment au niveau de la zone euro, principal partenaire commercial de notre pays, la demande étrangère adressée au Maroc aurait poursuivi son redressement début 2014». Ainsi, cette dynamique positive s'est nettement reflétée au niveau des exportations marocaines, hors OCP, qui ont progressé de 7,6% au titre des deux premiers mois de l'année en cours, traduisant le bon comportement des activités secondaires exportatrices, notamment les secteurs relatifs aux nouveaux métiers mondiaux du Maroc. Le reste de l'économie nationale affiche une évolution sectorielle certes contrastée, mais qui continue à évoluer positivement à la faveur d'activités dynamiques à contribution significative dans la croissance économique, notamment les activités des secteurs tertiaire, industriel et énergétique. Au niveau de la demande intérieure, la DEPF a relevé que la consommation des ménages aurait bénéficié de la faible évolution des prix à la consommation et du bon comportement des composantes du revenu disponible des ménages, en relation, notamment, avec l'impact positif de la campagne agricole sur le revenu de la population rurale, la quasi-stabilité du chômage, l'évolution toujours positive, quoique modérée, de l'encours des crédits à la consommation et avec la bonne tenue de la masse salariale servie au personnel de la fonction publique. Pour sa part, l'effort d'investissement affiche une évolution mitigée au niveau de ses composantes début 2014. Si les importations des biens d'équipement ont accusé une baisse au titre des deux premiers mois de l'année en cours, le flux des IDE, en dehors des opérations remarquables réalisées dans le secteur de l'agroalimentaire en février 2013, les émissions d'investissement du budget de l'Etat et l'encours des crédits à l'équipement se sont favorablement comportés. De ce fait, la croissance de l'activité hors agriculture devrait s'accélérer en 2014, sous le double effet de la consolidation de la demande intérieure et du dynamisme retrouvé de la demande étrangère adressée au Maroc, explique la DEPF. Ainsi, les nouvelles industries naissantes (automobile, aéronautique...) bénéficieront de la reprise mondiale.