Les réformes macroéconomiques et structurelles, la poursuite de la reprise des activités non agricoles et une demande mondiale jusqu'alors positive, sont autant de facteurs qui laissent entendre que les perspectives de croissance pour 2011 s'annoncent favorables. Ce sont là les prévisions de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) au ministère de l'Economie et des finances. Optimiste, la DEPF relève en outre, un «comportement favorable» de l'activité du secteur agricole et celui des pêches. Le premier enregistre une hausse de 18 % (en ce qui concerne la récolte céréalière) par rapport à la campagne précédente. La pêche côtière et artisanale quant à elle note une progression de 6,8 % de la valeur des captures à fin juin 2011. Pour ce qui est du secteur secondaire, la DEPF constate qu'il a tiré profit de la forte demande extérieure des dérivés de phosphate et d'une orientation positive de la consommation de ciment et de l'électricité, affichant une hausse de +7,2 % et +7,8 %. Même son de cloche pour ce qui est des activités tertiaires qui, selon la note, ont connu une augmentation de 6,3% durant le premier semestre de l'année en cours. Les nuitées hôtelières, par contre, ont baissé de 2%. Les activités de transport, quant à elles, ont maintenu leur dynamisme, bénéficiant de la performance des autres secteurs de l'économie, particulièrement l'agriculture, le commerce et le tourisme, mentionne la note. Autre point saillant de ce rapport de la DEPF, la consommation des ménages. Celle-ci se serait «bien orientée» au titre du premier semestre de l'année en cours, en ligne avec le bon comportement des crédits à la consommation (+5,4 %) et des recettes de la TVA intérieure (+0,3 %) et de l'amélioration des revenus des ménages. Parallèlement à cela, les crédits à l'équipement et les importations des biens d'équipement industriel hors aviation se sont bien comportés (+11,8 % et +3,9 %), témoignant ainsi de la dynamique de l'investissement au titre de la même période. Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 10,9 milliards de dirhams (MMDH), dont 84,3 % sous forme d'investissements directs étrangers (IDE). Côté finances, la direction note que la masse monétaire (M3) a enregistré une hausse de 4,5 %, due principalement à une progression des créances sur l'économie. Par ailleurs, l'activité au niveau de la Bourse de Casablanca a connu un recul des deux indices Masi et Madex de 2,7 % et de 2,6 % respectivement, ainsi qu'une baisse de 2,7 % de la capitalisation boursière.