Comme pour continuer de soutenir la position du gouvernement concernant l'évolution de l'économie nationale, la Direction des Prévisions financière dépendant du ministère des Finances vient de publier sa note de conjoncture au titre de l'année 2014 dans laquelle elle estime, comme affirmé dans le titre que a, dans un contexte régional mitigé, réalisé des performances économiques encourageantes. Cette appréciation contraste avec les évaluations du Haut commissariat au plan (HCP) qui n'hésite pas à exprimer ses craintes pour l'économie nationale en justifiant ses appréhensions. A l'inverse, la ministère des Finances n'hésite pas à transformer les mauvais résultats et constats et performances et en signes de bonnes santé de l'économie. Ainsi, pour la DEPF, les baromètres conjoncturels témoignent d'un bon comportement de l'activité économique en 2013. Les activités primaires et tertiaires ont poursuivi leur dynamisme très favorable. Certaines composantes du secteur secondaire, notamment les secteurs du Plan Emergence ont confirmé les espérances attendues des secteurs modernes émergents, ce qui est reflété dans la dynamique constatée des exportations hors OCP. Par ailleurs, même si les ventes de ciment et la production énergétique n'ont pas retrouvé les niveaux d'avant, on constate une réduction confirmée des déficits enregistrés au début de l'année. Sur le plan de la demande intérieure, le pouvoir d'achat des ménages aurait été bien orienté en 2013, sous l'effet conjugué d'une inflation maîtrisée et d'une amélioration des revenus qui auraient bénéficié des impacts positifs d'une bonne campagne agricole sur les revenus des ménages ruraux, des transferts des marocains résidant à l'étranger, de la création d'emploi, et de l'évolution toujours positive de l'encours des crédits à la consommation. De leur côté, les dépenses d'investissement se seraient consolidées, tirant profit de la bonne performance des recettes des investissements directs étrangers et des importations en biens d'équipement, conjuguée au maintien des émissions au titre de l'investissement du budget de l'Etat, ainsi que de la reprise de l'encours des crédits à l'équipement. Pour la DEPF, au titre des activités primaires, la campagne agricole devrait bénéficier de l'amélioration progressive des réserves hydriques Au-delà de la production céréalière favorable, 2013 est l'année de l'entrée en production de plusieurs filières qui ont bénéficié du Plan Maroc Vert, en l'occurrence l'oléiculture et les agrumes. Ces derniers ont enregistré des hausses très importantes en termes d'exportation, notamment vers les marchés européen, russe et américain. Par ailleurs, d'après les dernières données du Département de l'Eau et de l'Environnement, les retenues des principaux barrages du Royaume ont avoisiné 11,14 milliards de mètres cubes au 11 février 2014, après 12,39 milliards un an auparavant. Toutefois, il y a lieu de noter que le taux de remplissage des barrages est en amélioration progressive, passant d'un niveau de 64,4% au 02 janvier 2014 à 70,7% au 11 février 2014, soit un gain de 6,3 points. Ce niveau de disponibilités hydriques permettrait de satisfaire la demande en eau potable et contribuerait favorablement au bon déroulement de la campagne agricole 2013/2014 qui devrait bénéficier, également, de la performance escomptée au niveau des activités de l'élevage, de l'arboriculture fruitière et des cultures maraîchères, représentant près de 70% de la valeur ajoutée agricole. Sur le plan de la commercialisation de la récolte nationale 2012/2013, la collecte des céréales a atteint 20,4 millions de quintaux à fin octobre 2013, d'après l'Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL). Elle est constituée à hauteur de 98,8% de blé tendre. Les importations de céréales ont totalisé 12,1 millions de quintaux, en baisse de 42% en glissement annuel. Elles sont constituées à hauteur de 76,1% de maïs, provenant, quasi exclusivement de l'Argentine et du Brésil. A cet effet, les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l'ONICL et au niveau des silos portuaires, ont totalisé 19,7 millions de quintaux au titre de la même période, en baisse de 3% par rapport au mois précédent. Au terme de l'année 2013, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale a augmenté de 4,6% en glissement annuel, en lien, quasi exclusivement, avec la bonne tenue du volume des débarquements de maquereau (+30,3%) et de sardine (+4,2%). Par ailleurs, le volume des débarquements de céphalopodes, deuxièmes contributeurs à cette évolution après les poissons pélagiques, s'est apprécié de 15,7%, suite à la bonne orientation des débarquements de poulpe (+17,1%). En ce qui concerne la valeur de l'ensemble des débarquements, elle a enregistré une augmentation de 6%, tirée, essentiellement, par la bonne performance de la valeur des débarquements de la sardine et du maquereau (+20,1% et +55,3% respectivement) qui a été atténuée par la baisse de la valeur des débarquement de poulpe de 10,6%.