Le ministre de l'emploi et des affaires sociales a invité les membres du Conseil supérieur de la promotion de l'emploi, réunis lundi à Rabat, à faire preuve d'optimisme pour résoudre les problèmes du marché du travail. Abdeslam Seddiki qui a rappelé que l'objectif majeur du gouvernement est de ramener le taux de chômage à 8% en 2016, a estimé que cette gageure est réalisable, car elle s'inscrit dans le prolongement du trend baissier observé ces dernières années. Il a ainsi précisé que le niveau de chômage qui était de 9,8% en 2007 est retombé à 9,1% au cours du troisième trimestre de 2013. Il a ajouté que ce mouvement qui a intéressé toutes les catégories d'actifs, a plus particulièrement profité aux diplômés chômeurs dans les rangs desquels le chômage est passé de 19% en 2007 à 16,5% au cours du troisième trimestre de 2013. Cependant, a fait remarquer le ministre, l'amélioration constatée présente de grandes disparités entre le monde rural et les zones urbaines, entre les jeunes et les autres tranches d'âge et, entre les diplômés et les non-diplômés. Pour venir à bout de ces déséquilibres, nulle approche mieux que la participative n'est plus efficace, a-t-il jugé. Il a révélé que dans le but de faire participer tous les partenaires économiques et sociaux à l'élaboration et à la mise en œuvre des projets du gouvernement en matière d'emploi et de réduction du chômage, le ministère a édité un certain nombre d'études, d'enquêtes et de données «propres à préciser la situation du marché du travail». Il appartient au Conseil d'élaborer les instruments qui devront permettre de suivre l'évolution de cette situation tel qu'un guide facilitant le suivi et l'évaluation du marché du travail au moyen d'indicateurs précis. De la sorte, a-t-il conclu, il sera plus aisé de déterminer la nature de la formation qui répondra le mieux aux besoins de ce marché. Le but ultime étant l'élaboration d'une stratégie nationale de l'emploi en adéquation avec les politiques économiques et sociales suivies qui fassent agir tous les intervenants dans le domaine de l'emploi. Pour le ministère en effet, l'objectif de ramener le taux de chômage à 8% vers 2016 exige le suivi des programmes déjà mis en œuvre, l'élaboration de nouveaux outils et la mise en place de mécanismes d'intermédiation permettant de rapprocher l'offre de la demande et de gérer les dysfonctionnements. ll estime par ailleurs qu'il est nécessaire «d'élargir la représentation au sein du conseil d'administration de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) et qu'il est tout aussi utile de dynamiser le conseil de promotion et ses annexes régionales». Cependant, la grande nouveauté du programme du ministère est la création d'un observatoire national de l'emploi. Il aura pour mission de collecter et de diffuser les données relatives au marché du travail à l'échelon national et régional, d'élaborer des évaluations des politiques suivies et de réaliser des études prospectives macroéconomiques ou sectorielles sur le marché du travail.