La réunion du Conseil supérieur de la promotion de l'emploi présidée, lundi à Rabat, par le ministre de l'emploi et des affaires sociales a été l'occasion pour Abdeslam Seddiki de confirmer que la question de l'emploi constitue aujourd'hui la priorité des priorités pour le gouvernement. Ce dernier table sur la baisse du taux de chômage pour le limiter à 8% à l'horizon 2016. Aussi en attendant, la création de l'Observatoire national de l'emploi, Seddiki annonce que les chantiers lancés par son département ont réussi à réduire le taux de chômage ces dernières années à la faveur notamment des diplômés. Le taux de chômage pour cette catégorie est passé de 19% à 16,4% entre 2007 et 2012. La baisse du taux de chômage à 8% d'ici à 2016 est réalisable a indiqué Abdeslam Seddiki. Cet objectif reste toutefois conditionné par la consolidation de la croissance économique et du cadre institutionnel de la politique de l'emploi et des programmes nationaux volontaristes en la matière a-il-précisé. Le constat montre bien la tendance baissière du taux de chômage au Maroc. Pour le ministre de l'emploi cette tendance reste tributaire de la panoplie des mesures engagées par le département de l'emploi.et d'ajouter que la baisse a touché toutes les catégories de la population active particulièrement les diplômés. Le taux de chômage pour cette catégorie s'est inscrit en baisse. Il est passé de 19% en 2007 à 16,4% en 2012 et 16,5% au terme du premier trimestre de l'année 2013. Selon Seddiki, le programme national volontariste de la promotion de l'emploi a permis l'intégration de plus de 380 000 personnes en quête d'emploi depuis 2006 dans la catégorie rémunéré. De même qu'elle a favorisé la qualification de 100 000 employés. Au niveau de l'auto-emploi, on annonce que 30 000 porteurs de projets ont été accompagnés depuis 2007 pour environ 5200 entreprises et 14 000 postes de travail crées. Un autre constat affiche par ailleurs les écarts en matière de chômage entre les zones urbaines et rurales, entre les sexes et les jeunes et autres tranches d'âges. Ces écarts existent aussi entre la catégorie des diplômées et celle des non diplômés. concernant l'ambition et la vision du ministère pour créer l'Observatoire national de l'emploi, Seddiki a rappeler que cette structure aura pour mission de doter les autorités publiques et les décideurs des données sur les demandeurs d'emploi et de mettre en œuvre et l'institutionnalisation des programmes de la promotion de l'empli via la réalisation d'un guide de suivi et d'évaluation de leur efficacité. Cela se fera en parallèle avec la mise en place d'une stratégie nationale de l'emploi qui vise à assurer la cohérence entre les politiques sociales et économiques et la coordination entre les différentes parties prenantes. Sur ce point précis, le ministre de l'emploi a souligné que le projet en question bénéficie de l'adhésion de l'ensemble des partenaires économiques et sociaux avec à la fois le soutien du BIT (bureau international de travail).