Le Sahara marocain constitue l'essentiel de l'actualité après le drame du séisme d'Al Hoceïma. Nos provinces du sud doivent être toujours d'actualité tant que le spectre d'une solution outre celle de l'intégration, demeure menaçant. Le Sahara marocain constitue l'essentiel de l'actualité après le drame du séisme d'Al Hoceïma. Nos provinces du sud doivent être toujours d'actualité tant que le spectre d'une solution outre celle de l'intégration, demeure menaçant. Il faut que le Sahara soit d'actualité dans nos esprits , dans nos cœurs, dans notre raison d'être et dans notre instinct défensif et offensif. Face au plan Baker II, il ne faut surtout pas baisser la garde en multipliant la diplomatie collective mais aussi et surtout en investissant politiquement à l'intérieur du Sahara marocain. Car, s'il est vrai que l'Etat et les contribuables ont consenti des efforts considérables en investissements économiques, l'approche politique , sociale et médiatique a longtemps laissé à désirer. C'est curieux mais aussi bien les officiels que les partis politiques et les médias ont souvent traité l'affaire du Sahara d'une manière circonstancielle. Il a toujours fallu attendre un rapport du Conseil de sécurité ou un acte d'animosité de l'Espagne ou de l'Algérie pour sortir de nos gonds. Ce qui n'arrangeait aucunement les habitants de ces provinces, qui à la longue, ont fini par constituer des associations et ONG pour faire entendre leurs voix. Ce qui est une bonne leçon de diplomatie collective menée par les vrais sahraouis et non pas des mercenaires à la solde d'Alger. D'où une prise de conscience nouvelle chez les pouvoirs publics pour contrer les velléités des ennemis de notre intégrité territoriale. Ce qui certain , c'est que la donne a changé dans le bon sens au sein de l'opinion publique des habitants du Sahara marocain. Ces derniers sont révoltés par exemple quand ils voient un non sahraoui comme le sieur Ould Tamek étaler sa traîtrise sur les journaux marocains. Ils l'ont dit expressément à nos envoyés spéciaux à Laâyoun en contenant difficilement leur colère. Ils se sentent à juste titre touchés dans leur amour propre et dans leur dignité quand un Marocain se réclame de l'intérieur comme étant du polisario. Une réaction tout à fait normale quand on suppute l'ampleur de la douleur de familles qui ont été séparées des leurs par une bande de malfaiteurs depuis plus d'un demi-siècle. Ils ont raison quand ils se disent indignés par un imposteur qui piétine la mémoire des martyrs et des séquestrés de Tindouf. En tous les cas l'opinion publique des sahraouis pèse de plus en plus lourd dans les instances gouvernementales et les organisations internationales. La diplomatie populaire ou collective a fini par donner ses fruits depuis qu'elle a pris en main le dossier marocain dans les capitales étrangères. C'est une réussite aussi pour les pouvoirs publics qui ont mis à sa disposition les moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Mais il ne faut pas ralentir la cadence et agir d'une manière circonstancielle en attendant des échéances comme la réunion du conseil de securité fin avril 2004. Le danger nous guette toujours avec un plan Baker II qui a tout l'air d'un bradage de notre Sahara que d'une solution politique.