Le PJD continue à narguer l'Istiqlal. Réuni de manière extraordinaire lundi soir, le secrétariat général du PJD refuse toujours de répondre à la décision de l'istiqlal de se retirer du gouvernement. «La décision du conseil national de l'Istiqlal reste une affaire interne de ce parti. Et à ce jour, nous n'avons reçu aucune démission officielle concrétisant un quelconque retrait du gouvernement», a indiqué à ALM Slimane El Amrani, secrétaire général adjoint du PJD. Interrogé sur si le PJD est prêt à engager un remaniement ministériel afin de dissuader son allié de se retirer de la coalition gouvernementale, M. Slimane a déclaré : «Nous restons ouverts au dialogue avec nos alliés. Mais ce n'est pas pour autant que nous cèderons aux pressions et aux provocations de l'Istiqlal. Ce n'est pas ainsi qu'on procèdera à un remaniement ministériel». La réunion extraordinaire du secrétariat général du PJD fait écho à celle tenue par Abdellah Baha avec le groupe parlementaire du parti. En effet, M. Baha a appelé lundi les députés à la retenue et à la sagesse, insistant sur le fait que la décision de l'Istiqlal n'a à ce jour pas été officialisée et qu'elle n'aura aucun impact sur le travail de l'institution gouvernementale. Ainsi, le PJD cherche à donner l'image d'un parti serein et à montrer que la confusion que vit aujourd'hui la majorité ne perturbe pas l'agenda de l'Exécutif. Entre dans la même ligne de conduite un communiqué de la Primature publié lundi et qui rend compte des activités et réunions de travail de Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement. «Le chef de gouvernement a présidé au siège de la Primature une session de travail préparée par Abdelâdim El Guerrouj, ministre chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration. Plusieurs points ont été examinés dans cette réunion. Il a été question de la présentation de l'initiative pour un gouvernement ouvert, la simplification des procédures administratives relatives à la création des entreprises, le paiement des impôts, l'expropriation… ainsi que les décrets relatifs à la mobilité des fonctionnaires, entre autres», lit-on dans le communiqué. En somme, comme pour rassurer l'opinion publique, lundi a été une journée ordinaire pour Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement. Qu'en a-t-il été pour l'homme politique ?