Une année après son congrès, le PAM réunit son conseil national ce samedi à Skhirat. Présidé par Hakim Benchemach, ce 15ème conseil national rassemblera dans cette session ordinaire quelque 400 membres. Et l'heure est au bilan. Questions organisationnelles, suivi des décisions du congrès, diagnostic de la situation économique et politique, positionnement et alliance seront à l'ordre du jour de cette rencontre. Et ce, outre l'évaluation du travail des groupes parlementaires du PAM mais aussi l'action du gouvernement. Et concernant ces derniers points, Milouda Hazib, députée et membre du bureau politique, estime que les parlementaires PAM accomplissent leur mission dans le strict respect des décisions du parti, «malgré les contraintes que le gouvernement fait subir à l'opposition», dit-elle. A ce sujet elle souligne : « Le gouvernement est la locomotive du Parlement. Or force est de constater que le rendement du Parlement, majorité et opposition confondues, est impacté par la lenteur de l'action gouvernementale». Pour Mme Hazib, difficile pour le Parlement de remplir son rôle législatif et de contrôle de l'Exécutif dans un tel contexte, sans parler du manque de moyens, de ressources et d'expertise mis à disposition des parlementaires. «Le gouvernement réagit comme un pompier qui attend que l'incendie se déclenche pour l'éteindre. Il n'a aucune visibilité. Il n'a toujours pas mis en œuvre les dispositions les plus importantes de la Constitution. Il tarde toujours à aborder les réformes importantes (fiscalité, Caisse de compensation, retraites), il refuse toute approche participative», déplore Mme Hazib, ajoutant que le PJD qui mène le gouvernement décide seul des mesures vitales du pays sans ce concerter ni avec ses alliés ni avec l'ensemble des acteurs politiques. Dans ce sens, elle ne manque pas de pointer du doigt la dernière décision du gouvernement visant à retirer 15 milliards DH du budget de l'investissement public. Rappelons que le dernier conseil national du PAM s'était tenu en octobre 2012. Et déjà, le parti du tracteur dressait un diagnostic alarmant de l'action du gouvernement. Mustapha Bakkoury, secrétaire général PAM, y critiquait la «confusion» avec laquelle le gouvernement aborde «la programmation des échéances électorales futures», soulignant que «personne ne connaît la date des élections communales» et insistant sur la clarification de ce point qui est une priorité pour nous. Il avait alors appelé à «accroître la pression» après avoir observé que l'Exécutif a «échoué» dans son traitement des bouleversements économiques et adopté des décisions «hâtives» dans le domaine social.