Le PAM organisera son congrès du 17 au 19 février 2012. Avant cela une réunion du conseil national du parti est prévue le 24 décembre Le PAM organisera son congrès du 17 au 19 février 2012. Avant cela une réunion du conseil national du parti est prévue le 24 décembre. Elle sera chapeautée par Ali Belhaj, membre du bureau politique. Et les défis sont nombreux devant ce parti dont le fondateur Fouad Ali El Himma vient de démissionner pour assumer ses nouvelles fonctions de conseiller du Roi. Le PAM devra, entre autres, élire un nouveau secrétaire du parti. Outre Cheikh Biadillah, l'actuel SG, Hakim Benchemass, Salah El Ouadii et Hassan Benadi sont pressentis pour ce poste. Aussi ce congrès débattra du positionnement en opposition , l'approche et les alliances qu'adoptera le parti ainsi que la remise à niveau de ses structures organisationnelles à l'échelle nationale et régionale après les élections législatives et en préparation des élections communales. Trois ans après sa création à travers la fusion de plusieurs partis, le PAM a été placé en quatrième place avec 47 sièges au Parlement, avec 564.000 de voix lors de ces élections législatives. «Le parti a désormais acquis une légitimité après ces élections législatives», estime Milouda Hazib, membre du bureau politique du parti. «La tenue de notre congrès dans ce contexte nous permettra de sortir avec une vision plus claire et de nous structurer, nous qui avons toujours souffert de la fébrilité de nos structures», a souligné Mme. Hazib. En ce qui concerne la démission de Fouad Ali El Himma , Mme Hazib la qualifie de logique et objective : «on est fièr que ce soit M. El Himma qui a fondé ce parti, c'est un symbole qui restera présent dans la mémoire du parti. Nous avons beaucoup appris en le côtoyant, notamment en ce qui concerne sa méthodologie de travail, sa vision stratégique à long terme et son souci suprême qui est l'intérêt de la Nation». Selon Mme Hazib, l'ère El Himma dans le PAM a eu une influence considérable sur le paysage politique, puisqu'elle a secoué les partis, les a sortis de leur léthargie. L'entrée en jeu du PAM en politique a aussi favorisé selon elle l'émergence de pôles, d'un côté celui des modernistes et d'un autre les conservateurs. Par ailleurs, Mme Hazib n'a pas manqué de pointer du doigt la participation «hors norme» du PPS à un gouvernement majoritairement constitué de conservateurs. Concernant le PJD, elle estime que ce dernier aura à assumer le fait d'avoir mis très haut la barre des promesses et ce dans un contexte marqué par de très grandes contraintes. «J'ai déjà une remarque négative à adresser : Il promet un gouvernement restreint de 15 ministères puis en décide 30. On espère qu'il ne se comportera pas de la sorte par rapport à toute ces promesses». Par ailleurs pour ce qui est de l'approche du PAM en opposition elle déclare : «Le parti assumera son rôle en opposition de manière autonome et indépendante en contrôlant le travail du gouvernement et en proposant des alternatives, jouant le rôle d'un gouvernement de l'ombre. Et si le besoin s'en fait sentir nous chercherons à établir des alliances». Et Mme Hazib de conclure : «Le gouvernement a intérêt à travailler sérieusement d'autant plus qu'il n'y a qu'une quarantaine de sièges qui séparent la majorité et l'opposition et qu'il est composé de partis qui ont démontré leur manque d'engagement».