Elus, femmes, jeunes et responsables de région, ce sont plus de 400 membres du PAM qui seront en conclave ce vendredi 10 août à Rabat. Repenser et faire évoluer l'organisation des instances du PAM, c'est l'objet de cette rencontre qu'organise le bureau politique du parti. Selon les organisateurs, ce colloque prévoit la tenue de cinq ateliers et sera marqué par une intervention du secrétaire général du parti, Mustapha Bakkoury. «Aujourd'hui plus que jamais, le PAM a besoin de réfléchir sur des mécanismes permettant l'amélioration de son rendement et la coordination entre ses organisations que ce soit au niveau de ses groupes parlementaires ou des autres organisations parallèles», a indiqué à ALM Milouda Hazib, membre du bureau politique du parti du tracteur. D'après elle, pour atteindre les objectifs de ce colloque, tous les participants sont invités à interagir et à présenter des propositions concernant des points tels que la communication interne et externe du parti, la proximité avec les citoyens ou encore la valorisation du travail des députés. «Actuellement, nous vivons une nouvelle ère et notre positionnement en opposition ne doit pas nous cantonner à un travail parlementaire traditionnel et nous empêcher de proposer des mesures concrètes, des projets de loi et enrichir le débat autour des divers sujets d'actualité», estime Mme Hazib. Par ailleurs, selon elle, une institutionnalisation d'un débat public est nécessaire aujourd'hui par rapport à diverses mesures que le gouvernement annonce et des décisions aux conséquences graves et que l'Exécutif entend prendre de manière unilatérale, sans consulter les populations et leurs représentants. Dans ce sens, elle donne comme exemple la décision d'annulation de la gratuité de l'enseignement supérieur. Elle ajoute aussi que le débat doit être ouvert autour de la mise en œuvre de la Constitution, une année après son entrée en vigueur, autour également de la parité ou encore la situation financière du pays. Sur ce dernier point, Milouda Hazib estime que son parti n'a cessé, depuis le débat sur l'adoption de la loi de Finances, de souligner le manque de réalisme des prévisions et indices de cette loi, ainsi que le fait que le retard dans son adoption a conduit à une année blanche.