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Le gouvernement de la République de Kabylie en exil demande au Conseil de sécurité son droit à l'autodétermination au milieu des accusations de répression et de crimes contre l'humanité de l'Algérie
Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire kabyle en exil et leader du mouvement pour l'autodétermination de la région de Kabylie (MAK), a adressé un message officiel au président du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois de janvier, Ammar Ben Jamaâ. Mehenni a exhorté le Conseil de sécurité à discuter du droit du peuple kabyle à l'autodétermination, accusant l'Algérie de pratiquer une répression violente contre ce droit, que le pays défendait auparavant dans d'autres affaires internationales. Dans sa lettre, Mehenni a dressé un bilan des violations graves des droits de l'homme par l'Etat algérien depuis juin 2021, accusant les autorités algériennes d'utiliser leurs lois pour criminaliser les revendications politiques pacifiques du peuple kabyle en les qualifiant de terrorisme. Il a précisé que ces politiques ont conduit à l'arrestation de plus de 13 000 militants kabyles, dont certains ont été torturés et détenus de manière arbitraire, en plus de la condamnation à mort de 38 prisonniers. Mehenni a également abordé les attaques militaires qui ont frappé la région de Kabylie en août 2021, qu'il a qualifiées de "génocide systématique" dans le cadre de la stratégie du "zéro kabyle". Ces attaques ont entraîné de vastes incendies qui ont coûté la vie à plus de 500 personnes et blessé des centaines d'autres avec des brûlures graves, tandis que les autorités algériennes ont faussement accusé Israël, le Maroc et le mouvement MAK d'être responsables de cette catastrophe. Mehenni a confirmé que ces mesures visent à inciter le mouvement pacifique kabyle à prendre les armes, mais que le mouvement est resté fidèle à la voie pacifique pour contrecarrer ce qu'il a qualifié de "plan machiavélique". Mehenni a appelé le Conseil de sécurité à inscrire le dossier de l'autodétermination du peuple kabyle à son ordre du jour, exigeant une enquête sur les crimes commis contre la population de la région et garantissant leur droit à la liberté et à la justice. La région de Kabylie, située dans le nord de l'Algérie, a une longue histoire de revendications pour l'indépendance culturelle et politique. Le mouvement MAK, dirigé par Ferhat Mehenni, est la principale voix de ces revendications, mais il est accusé par l'Algérie de terrorisme, ce que le mouvement réfute catégoriquement.