Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé que "durant l'année 2024, un total de 133 agents d'autorité ont été promus au grade de Khalifa de Caïd de deuxième classe, sur la base du mérite, à l'issue d'entretiens oraux supervisés par des commissions composées de walis et de gouverneurs". Dans une réponse à une interrogation écrite posée par la députée Nadia Bouzandoufa d'Asfi, membre du groupe d'authenticité et modernité, portant sur "l'instauration d'un statut particulier pour les agents d'autorité", Abdelouafi Laftit a affirmé que "des efforts continus sont déployés pour augmenter le nombre de postes de Khalifa de Caïd destinés à cette catégorie d'agents publics, afin de les motiver à redoubler d'efforts au service de l'intérêt général". Le ministre a qualifié cette catégorie de "véritable institution ancestrale, un héritage historique et civilisationnel, et un pilier essentiel de l'administration territoriale". Il a également souligné que le ministère de l'Intérieur, "dans le cadre de sa volonté de valoriser ses ressources humaines, a mis en œuvre plusieurs réformes visant à améliorer la situation administrative, matérielle et sociale des agents d'autorité. Parmi ces réformes figure l'ouverture de perspectives de promotion vers le corps des cadres de l'autorité, au grade de Khalifa de Caïd". Dans le souci d'apporter du sang neuf à l'administration territoriale, le ministre a précisé que "les agents d'autorité urbains bénéficient de l'ensemble des droits et avantages accordés aux fonctionnaires, notamment le versement de leurs salaires à partir du budget général, des primes d'ancienneté, des allocations familiales, des indemnités de service, de représentation et de mobilité, ainsi que de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire". Ils disposent également d'indemnisations en cas d'accident de travail, de l'accès aux prestations du régime collectif d'allocation de retraite, d'un système de promotion interne spécifique, de congés administratifs et pour maladie, ainsi que d'un capital-décès destiné à leurs ayants droit en cas de décès en cours de service. Pour rappel, la députée Nadia Bouzoudoufa avait déjà adressé une interrogation écrite au ministre de l'Intérieur en décembre de l'année dernière, dans laquelle elle soulignait que, bien que les agents d'autorité fournissent des services considérables à la nation et aux citoyens, leur situation demeure inconfortable en raison de leurs salaires et indemnités jugés "insuffisants" ainsi que du flou entourant leur statut administratif. Elle avait noté que "ces agents ne peuvent être classés parmi les fonctionnaires statutaires, en raison de l'absence d'un statut particulier les régissant".