L'Algérie a lancé un mandat d'arrêt international contre Ferhat Mehenni, le chef du mouvement indépendantiste Kabyle, le MAK. Accusé d'être derrière les incendies qui ont touché la Kabylie, ce dernier réagit. Le chef de l'organisation pacifique répond fermement au régime algérien et appelle à une enquête internationale sur le «génocide kabyle». Dans une vidéo publiée sur Youtube, Ferhat s'exprime à voix haute. « Je revendique une commission d'enquête internationale pour faire la lumière aussi bien sur les feux que sur l'assassinat de Djamel Bensmaïl », déclare Ferhat. Il fait savoir qu'il ne peut « se satisfaire d'une enquête bâclée par les services algériens qui fabriquent des preuves sur ordre, il n'y aura aucune preuve fabriquée qui puisse m'atteindre ». Ferhant Mehenni annonce qu'il a demandé en tant que réfugié politique, à des avocats à prendre son affaire en charge, « s'il s'avère que j'ai commis avec qui que ce soit à allumer le feu ou à faire du mal à quelqu'un je suis prêt à me livrer moi-même à l'Algérie » : souligne-t-il. En revanche, si cette « enquête internationale composée d'organisations indépendantes et de magistrats sincères trouvent qu'il n'y a rien, je demande que le pouvoir algérien accepte un référendum de l'autodétermination de la Kabylie », prévient le chef du mouvement indépendant. Néanmoins, il rassure que cela ne relève pas du chantage, et qu'il est disposé aller voir la cour pénale internationale pour répondre le moindre acte qui soit criminel de sa part. « Mais je continuerai à dénoncer les stratagèmes et plans machiavéliques que le commandement militaire algérien met en place pour diaboliser le MAK, ma personne et la Kabylie, et ce, pour le grand bonheur des algériens », conclut-il.