L'idée d'émettre un tel mandat a fait l'objet de débats dans le monde judiciaire algérien, alors que les chances de voir les responsables du MAK remis à la justice algérienne sont plus que minimes. Les autorités algériennes ont émis, le 26 août, un mandat d'arrêt international contre le président du MAK, Ferhat Mehenni, ont annoncé, jeudi 26 août, des sources proches du régime. Les dirigeants algériens soutiennent que le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation indépendantiste, est responsable des feux de forêt qui ont ravagé le nord et du meurtre atroce de Djamel Bensmaïl, tué par une foule hystérique. Le lynchage et l'immolation de cet homme accusé à tort de pyromanie en Kabylie, région berbérophone du nord-est, a provoqué une onde de choc en Algérie. Pour calmer la colère publique, plus de soinxante suspects ont été arrêtés depuis le meurtre de Djamel Bensmaïl, le 11 août. Les dirigeants algériens ont accusé, sans preuve, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) d'être impliqué dans les incendies et de la mort ignominieuse du jeune homme. Le régime algérien veut la peau du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste), lequel a réfuté, en mars, tout projet d'attentat en Algérie et mis «au défi» le ministère algérien de la Défense d'apporter la preuve de ses accusations, avant Alger a également mis en cause le mouvement islamo-conservateur Rachad, établi à Londres. Ces deux mouvements, bêtes noires du pouvoir algérien, d'être classé en mai comme «organisation terroriste» le 18 mai, avec le mouvement islamo-conservateur Rachad, établi à Londres. «Le ministère algérien de la Défense vient de déraper gravement en publiant un communiqué sur son site officiel dans lequel, sans aucune preuve, il accuse le MAK de préparer des attentats terroristes», a affirmé le président du MAK, Ferhat Mehenni. Le ministère a annoncé le démantèlement d'une «cellule criminelle» de militants «séparatistes» du MAK, affirmant qu'ils projetaient des attentats contre les marches du mouvement de protestation populaire du Hirak, sans convaincre. À l'appui de ses accusations contre le MAK, le régime algérien cite à chaque fois des aveux douteux, souvent démontés sur les réseaux sociaux ou démentis par les cibles du pouvoir. Basé à Paris, ce mouvement, illégal en Algérie, né dans le sillage du «Printemps kabyle» de 2001, le MAK est une des bêtes noires du régime qui l'accuse de visées «séparatistes». La Kabylie est une région berbérophone du nord-est de l'Algérie traditionnellement frondeuse vis-à-vis d'un Etat jugé corrompu et illégitime. Elle est un des fiefs du Hirak. Pour discréditer le mouvement pro-démocratie, de retour dans la rue depuis la fin février, le régime a prétexté le fait que le Hirak est aujourd'hui infiltré par des activistes du mouvement islamo-conservateur Rachad et des militants du MAK, qui chercheraient à entraîner la contestation populaire dans la confrontation violente, selon les autorités, une autre affabulation non étayée.