L'exercé dans le secteur de la santé pendant prés de 40 ans, fut une longue et fructueuse période jalonnée de souvenirs et d'événements heureux, mais pas uniquement, puisqu'il y a eu aussi des périodes difficiles. Des périodes caractérisées par des grèves, certes nombreuse, mais motivées eu égard aux conditions dans lesquelles se débattent les professionnels de santé et plus particulièrement les infirmiers. Des grèves il y en a eu, il y en a et il y en aura, car les problèmes dans lesquels se débat tout le secteur de la santé sont nombreux. Il est donc légitime que les professionnels de santé fassent entendre leurs voix, qu'ils puissent manifester, exprimer leurs doléances. Le droit de faire grève existe, c'est même une manière civilisée d'exprimer son mécontentement, son ras le bol quand le dialogue n'aboutit a rien de concret, comme c'est le cas en ce moment précis en ce qui concerne les revendications légitimes des médecins et des infirmiers. Mais les professionnels de santé ont été sauvagement tabassés pour avoir organisé un sit-in de protestation devant le ministère de la santé le Mercredi 25 Mai 2011. Des médecins, des femmes et des hommes, des citoyens qui consacrent leur vie au service des malades ont été matraqués sans ménagement, sans considération aucune. Le Fédération nationale de la santé affiliée à l'Union Marocaine du travail (UMT) a organisée le Vendredi 27 Mai 2011 a partir de 10H du matin un sit-in de protestation au niveau des hôpitaux pour dénoncer ces actes barbares qui nous rappellent une époque révolue. La fédération nationale de la santé UMT fait porter l'entière responsabilité de ces actes odieux au ministère de la santé, la FNS-UMT demande aux instances concernées de diligenter une enquête en bonne et due forme pour que soit mis a nu les responsabilités de ceux qui ont pris une telle décision. Les médecins, les infirmiers et les administratifs ont été nombreux a prendre part à ce sit-in pour condamner les agressions physiques subies par les professionnels de santé, des agressions qui ont fait plusieurs blessés. Pour finir cet article, je tiens à dire que je n'ai jamais eu l'occasion de relever une aberration aussi énorme, des dérapages aussi dangereux et une gestion calamiteuse, irresponsable et antisociale comme celle qui est aujourd'hui menée pour trouver des solutions justes, équitables et civilisées aux revendications des personnels de santé. Ce n'est pas avec les gourdins que le calme et la sérénité reviendront, mais avec un dialogue responsable, sensé, un débat sincère, franc, un engagement crédible, des interlocuteurs exemplaires et surtout dignes de confiance. Est-ce aujourd'hui le cas ? Là est toute la question.