Plusieurs clubs marocains du championnat national de football en première division sont en train de vivre des moments difficiles. Certains pour cause de crise de résultats, d'autres pour crise de gestion et d'encadrement technique… La surprise réside au sein de certains grands clubs en chute libre comme le Kawkab de Marrakech sérieusement menacé de quitter sa place en division des grands alors que pendant la saison écoulée, le club bahjaoui jouait les premiers rôles en terminant à la 4e place. Tout à fait l'inverse de l'Olympique de Safi qui avait frôlé la relégation, la saison précédente, et se positionne aujourd'hui en tête dans l'espoir de remporter le premier titre de son histoire. Plus rien à comprendre dans le championnat national avec des clubs qui ne sont pas toujours stables dans leur rendement technique. Jamais le Kawkab de Marrakech n'a vécu une situation aussi alarmante que celle d'aujourd'hui depuis son retour, ces dernières saisons, en première division. Le KACM qui pataugeait en bas du classement depuis plusieurs journées est à la 15e place relégable. En plus, il n'est qu'à trois points de la Jeunesse Sportive Kasba Tadla, lanterne rouge. Pourtant, la JSKT, nouveau promu, est mieux placée en nombre de victoires, trois dans l'ensemble, alors que le KACM n'en a que deux. Ce qui constitue une contradiction concernant les mal classés et les équipes relégables en division inférieure. Peut-être que le KACM a plus de matches nuls, onze dans l'ensemble, et moins de défaites, sept. La JSKT compte plusieurs revers, douze, et moins de nuls, cinq. Une autre histoire à débattre dans un championnat faible et qui souffre de plusieurs maux et de contradictions, non seulement pour les équipes du bas du tableau mais aussi pour les équipes en tête du classement qui n'ont pas assez de victoires ni de points et encore moins de buts au terme de la 20e journée. On donne comme exemple le duo de la tête, le MAS et l'OCS qui ont le même nombre de points 37, sur 20 matches pour le premier qui a marqué 24 buts seulement et 19 pour le second qui n'en a inscrit que 19. Le troisième, le Raja, a 35 points mais a réussi 26 buts. Le dénominateur commun des trois clubs du peloton de la tête c'est qu'ils ont réalisé dix victoires chacun. Ce qui est peu pour le bilan préliminaire de ce trio en course pour le titre et qui n'est d'ailleurs pas loin des équipes du milieu, ayant également leurs chances pour passer aux commandes ni encore moins les équipes en lutte pour assurer le maintien en division des grands. Le KACM en est un. Il ne sait plus sur quel pied danser ni à quel saint se vouer, maintenant qu'il est plus que jamais menacé par la relégation. Le club marrakchi ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Les failles résident dans une mauvaise gouvernance avec un staff technique directement impliqué. Depuis qu'il est au club, Baddou Zaki n'a rien réussi. Il n'a cumulé que les revers à l'exception d'une seule victoire face à la seconde équipe du FUS de Rabat. Pourtant, il avait carte blanche et était seul maître à bord. Il faisait souvent ce que bon lui semble dont les recrutements des joueurs qu'il a sollicités et qui sont au nombre de pas mois de 10 joueurs. Des joueurs, techniquement modestes et qui ne sont guère satisfaisants, au moment où le coach en question parlait de la construction d'une équipe d'avenir. Absent lors des deux récents matches du KACM qui n'a pu empocher qu'un seul point sous la houlette de l'entraîneur adjoint, Hicham Dmii, nul face au MAT à Safi et défaite à Casablanca devant le WAC, Zaki qui justifie son éclipse par un certificat de maladie de 15 jours, prolongera-t-il son repos dans ces moments délicats du club… ? Sera-t-il « apte » pour revenir à son équipe chère et à ses dirigeants qui le chérissent beaucoup… ? Quoi qu'il en soit, le choc de la prochaine journée face à l'ASFAR ne semblera pas facile que les matches précédents. L'équipe des FAR et son entraîneur Mustapha Madih, qui restent sur une défaite dans leur fief face à l'OCS, sont également en train de vivre l'une des plus mauvaises saisons de leur histoire. Les militaires, eux aussi, se battent corps et âme pour sauver la face d'une saison déjà ratée. Zaki sera-t-il en forme pour affronter Madih dans une autre rencontre chaude sur le banc de touche… ? Une rencontre qui n'accepte pas la division en deux. Attention donc au perdant… Zaki en sait quelques choses, Il reste le plus proche de sa chaise éjectable… Dans ce cas là, quelle sera la réaction des dirigeants du club marrakchi qui ont aussi leur grande part de responsabilité… quant au choix de l'entraîneur faisant toujours défaut à l'équipe qui souffre, aujourd'hui, de l'instabilité technique. L'instabilité administrative est aussi à relever. Le KACM, aujourd'hui fort du nouveau stade international de Marrakech, continue toujours de souffrir du manque des dirigeants qu'il mérite…