«La problématique majeure qui marque les universités marocaines consiste, en premier lieu, en l'exiguité de la capacité d'accueillir des flots grandissants des étudiants », déclare Abdelfdil Bennani, président de l'université Ibn Zohr d'Agadir, lors d'une conférence de presse accordée aux représentants des médias nationaux, mardi dernier. En effet, pas moins de 42 000 étudiants, issus des quatre régions du sud marocain, viennent trouver leur place dans les unités universitaires relevant de cet établissement étatique pour un parterre de 670 enseignants. « Outre cette équation qui ne cesse d'affecter l'enseignement supérieur en termes de capacités d'accueil, notre préoccupation réside pareillement dans la nature et la qualité du savoir prodigué afin d'assurer aux apprenants une formation adéquate, susceptible de convenir au marché de l'emploi », poursuit-il, tout en les armant d'outils idoines pour leur permettre de forger une personnalité au service de la patrie. Dans le même sillage, l'intervenant mit en relief l'importance capitale que revêt cette formation productive dans le développement socio-économique du pays, en pleine phase d'émergence. Accompagné de ses deux vice-présidents, Abdeltif Moukrim et Omar Halli, le responsable de l'université mit également l'accent sur la nécessité de doter l'étudiant des moyens de fonder son propre existentiel en matière de qualification personnelle, à travers des prestations scientifiques, culturelles et créatives. A cet effet, l'orateur passa en revue les principaux axes de la rentrée universitaire en cours, en se focalisant, indicateurs et statistiques à l'appui, sur le rendement des apprentissages consentis auxquels tout l'intérêt est fondamentalement porté, en particulier à la recherche scientifique. Dans ce sens, il souligne que 17 licences essentielles, 30 professionnelles, 14 masters, 23 spécialisés, 10 diplômes technologiques, 4 formations d'ingénierie, 4 de commerce et de gestion et 18 doctorats, sont autant de formations mises en œuvre pour ce faire. «Cependant, nous faisons continuellement face au phénomène de l'échec qui grossit, chaque année, les taux des effectifs estudiantins, comparativement aux infrastructures et ressources humaines en notre possession, en dépit de l'ouverture de certains établissements universitaires aussi bien à Agadir, principal pôle d'attraction, que dans quelques provinces de la région et du relèvement, chaque année universitaire, de postes budgétaires qui atteindront 70 en 2012». Enfin, il faut bien dire que ce point de presse, caractérisé du reste, par une note de clarté et de sagacité, s'est déroulé sur fond de contestation du corps enseignant qui, aujourd'hui même, s'apprête à observer un sit-in, en protestation contre les situations qui prévalent dans les lieux de travail.