Une semaine, jour pour jour, après la victoire de ses amis politiques aux élections législatives à mi-mandat, l'ancien président George W. Bush sort ses mémoires. Très discret depuis son départ de la Maison Blanche, Bush Junior revient dans “Decision Points” sur les moments forts de ses huit années à la présidence et tente de justifier les décisions qu'il a eues à prendre. Ainsi, il défend sa décision de permettre l'usage d'une technique de torture simulant la noyade, contre les membres d'Al-Qaida incarcérés au camp militaire de Guantanamo. Il va même plus loin, en admettant qu'il a personnellement donner l'ordre de “torturer” au moins deux des têtes pensantes d'Al-Qaida, dont Khaled Sheikh Mohammed, accusé d'être le planificateur des attaques du 11 septembre 2001. Bush dit que cela a permis de sauver des milliers de vies américaines. Concernant ces attaques, il écrit que son administration ne possédait aucun renseignement qui aurait pu lui permettre de les anticiper. Mais Cette assertion est battue en brèche par plusieurs commentateurs et journalistes américains, notamment parmi les libéraux. Ils se font un malin plaisir à rappeler à l'ancien chef de file des néoconservateurs, qu'en date du 6 aout 2001, il a reçu un “confidential intelligence briefing” (une note confidentielle de renseignement rédigée par la CIA) intitulée: “Ben Laden est déterminé à attaquer les Etats-Unis”… Cette note détaillait, entre autres, les plans d'Al-Qaida de détourner des avions de ligne pour les utiliser comme des bombes volants. Un oubli par omission sur lequel Bush Junior n'aime pas trop s'attarder. George W. Bush revient également sur sa décision de déclarer la guerre à l'Irak de Saddam Hussein. Il dit qu'il s'est senti – et se sent encore – malade quand il était devenu claire que les fameuses armes de destruction massive de Saddam n'existaient tout simplement pas! Malgré ce fait avéré, il affirme qu'il n'a pas voulu revenir sur sa décision. Cela “aurait signifié que cette décision était mauvaise”, se justifie-t-il. Or, pour lui, la décision d'envahir l'Irak demeure moralement juste! Enfin, G. Bush continue sur sa ligne de conduite de ne pas calomnier un confrère en exercice. D'où les mots positifs qu'il a pour le président Barack Obama. Quant à son père, l'ancien président George Herbert Bush, le fils nie qu'il ait tenté de l'imiter ou de le singer, pendant ses années à la présidence. Il dit n'avoir qu'admiration et estime pour un père qui ne l'a “jamais déçu”!