Palestiniens : mal au coeur L'armée sioniste a pilonné jeudi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, après une tournée au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui cherche à arracher un cessez-le feu entre Israël et le mouvement de résistance (Hamas). Des tirs d'artillerie nourris et des frappes aériennes ont visé tôt jeudi plusieurs secteurs du territoire palestinien, notamment la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte. Hamas a affirmé être engagée dans des combats de rue contre les soldats israéliens dans l'ouest de Rafah, où des témoins ont signalé des tirs d'hélicoptères Apache. Dans le centre du territoire, selon la Défense civile, trois corps ont été retrouvés dans une maison bombardée du camp de Nousseirat. Les Palestiniens de la bande de Gaza déchirée par la guerre souffrent de graves pénuries alimentaires, obligeant certaines familles à rationner la nourriture et à sauter des repas pour survivre. Depuis le début de la guerre sioniste contre le peuple palestinien, le nombre de camions transportant de l'aide vers la bande de Gaza a diminué, surtout dans le nord de la région côtière. Certains habitants de Gaza se sont plaints de ne pas avoir de légumes depuis des semaines et de devoir rationner la nourriture qu'ils reçoivent des œuvres caritatives. Beaucoup de familles mangent un seul repas par jour pour survivre en raison des pénuries alimentaires. Une commission d'enquête de l'ONU a estimé qu'Israël était responsable de « crimes contre l'humanité », notamment pour « extermination », dans le territoire palestinien. Elle a aussi accusé les autorités israéliennes de crimes de guerre. Il faut dire, selon l'ONU, que l'agression israélienne a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où l'ONU s'inquiète des risques de famine. Dans une interview à l'émission de la chaîne américaine NBC « Meet the press » , Cindy McCain, la directrice américaine du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, affirme que « c'est une horreur ». Elle a déclaré qu'un cessez-le-feu et un flux d'aide considérablement accru par les routes terrestres et maritimes étaient essentiels pour faire face à la catastrophe humanitaire croissante à Gaza, où vivent 2,3 millions de personnes. Le ministère de la Santé à Gaza, a annoncé jeudi un nouveau bilan de 37.232 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois. Au moins 30 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise un communiqué ajoutant que 85.037 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Il est à souligner également que les violences contre les enfants ont atteint des « niveaux extrêmes » en 2023 à Gaza , selon un rapport de l'ONU, qui inscrit l'armée israélienne sur sa « liste de la honte ».