Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté un cessez-le-feu dans la guerre contre le peuple palestinien isolé, malgré les appels répétés à une trêve humanitaire un bilan de plus de 10.000 morts. Dans la nuit, les bombardements aériens israéliens contre le territoire palestinien ont continué de plus belle, tuant plus de 100 personnes selon le ministère de la Santé du Hamas. Sous une couverture aérienne, les troupes israéliennes au sol ont continué de progresser dans la bande de Gaza après avoir encerclé la ville de Gaza et coupé le territoire en deux, selon l'armée. Les Nations unies, les ONG, les dirigeants du monde arabe, et d'autres pays à travers le monde, appellent sans cesse à un cessez-le-feu, une idée non soutenue par Washington qui pousse pour des « pauses humanitaires » et insiste sur le « droit » de l'Etat sioniste à se défendre. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé d'urgence un « cessez-le-feu humanitaire » dans le petit territoire palestinien, transformé en « cimetière pour les enfants ». « Le cauchemar à Gaza est plus qu'une crise humanitaire, c'est une crise de l'humanité », a-t-il dit. Les bombardements israéliens contre Gaza ont fait 10.022 morts, en majorité des civils incluant plus de 4.000 enfants. « Des milliers et des milliers de civils sont tués (…) Nos hommes ont été tués. Nos volontaires ont été tués », a déclaré le chef du Croissant-Rouge palestinien, Younis Al-Khatib. Guterres a également réitéré sa condamnation des « actes terroristes odieux » du Hamas le 7 octobre et fustigé ce mouvement qui utilise « les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction ». Dimanche soir, l'armée d'occupation a annoncé l'intensification de sa campagne de bombardement qui doit durer « plusieurs jours », parallèlement à une offensive terrestre lancée le 27 octobre. Il faut dire que les bombardements menées par les soldats de l'entité sioniste éprouvent durement les quelque 2,4 millions de Palestiniens, piégés dans le territoire de 362 km2 et privés de livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture par le siège imposé par Israël. « C'était comme un million de tremblements de terre combinés (…). Nous n'avons reçu aucun avertissement, rien, et soudain nous avons été surpris par des missiles qui nous tombaient sur la tête, sans arrêt », a raconté Saad Abou Sariya après des frappes israéliennes sur Rafah (sud). Guterres a déploré lundi l'aide insuffisante arrivant par Rafah, point de passage avec l'Egypte. Avec 569 camions depuis le 21 octobre, « le goutte à goutte d'aide n'est rien face à l'océan de besoins ».