Romuald Djabioh Pour sa 3ème édition, l'événement EMArt explore le thème du « sens » à travers une exposition collective actuellement en cours à l'Espace d'Artorium de Casablanca. Organisée par l'association EMA en collaboration avec la Fondation TGCC, cette exposition a débuté le 30 mai et se terminera le 25 juin 2024. Son objectif principal est de soutenir l'association Enfance Maghreb Avenir en collectant des fonds pour son centre de formation et d'insertion situé à Nouaceur. De nombreux artistes plasticiens, ainsi que des passionnés d'art plastique, ont répondu à l'appel pour soutenir cette ONG. À cette occasion, nous vous présentons leurs déclarations. « Je suis la fondatrice et présidente de l'association Enfance Maghreb Avenir, une ONG française engagée dans la solidarité internationale et œuvrant au Maroc depuis 18 ans pour la scolarisation des enfants dans les écoles publiques. Notre objectif initial a toujours été celui-ci, que ce soit dans les bidonvilles de Casablanca, désormais appelés les périphéries de la ville, ou dans les quartiers difficiles où les écoles manquaient d'infrastructures, entre autres », a fait savoir en marge de l'événement, Najate Limet. Dans cette même perspective, elle a souligné que « depuis 2015, l'association a établi un partenariat avec l'Etat marocain dans le domaine de l'éducation, en participant notamment à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain(INDH). Suite à l'appel royal en 2018 pour l'insertion professionnelle des jeunes, elle s'engage activement dans la création d'écoles de la deuxième chance, de plateformes d'insertion et de formation pour les jeunes. » « L'exposition actuelle vise à collecter des fonds pour financer la formation du deuxième centre récemment ouvert à Nouaceur. Ce centre accueille des enfants et des jeunes âgés de 18 à 25 ans ayant abandonné l'école pour diverses raisons. L'objectif est d'établir des partenariats avec des entreprises privées, de former ces jeunes et de les insérer dans le monde professionnel », a-elle conclu. « Je suis Christian Mamoun, un artiste photographe. Mon travail actuel explore une technique inventée il y a 150 ans pour produire des documents juridiques entre autres. Je l'utilise pour imprimer des images générées par l'intelligence artificielle ou issues de la photographie, voire les deux. Cette approche met en lumière la notion de véracité de l'image. En d'autres termes, je questionne si le réalisme d'une image garantit la réalité de la situation qu'elle représente… », a pour sa part expliqué l'artiste. Concernant l'objectif de l'exposition, il a déclaré : « Lorsque le public observe mes œuvres, je ne cherche pas à jouer le rôle d'un éducateur. Mon art est principalement esthétique et captivant, mais j'invite le spectateur à se cultiver et à interpréter par lui-même. Mon souhait est que chaque visiteur s'engage dans un processus d'apprentissage, stimulant ainsi sa curiosité pour mieux appréhender le sujet présenté. » Yahia Al Mukhtar, lauréat de l'école des beaux-arts de Casablanca, partage le même état d'esprit. « Ma sélection à l'exposition découle de la qualité de mon travail. J'ai choisi de participer à cet événement avant tout pour soutenir l'association. Mon engagement envers cette cause dépasse toute autre motivation. J'ai accepté de collaborer avec l'association pour les enfants, témoignant ainsi de mon soutien indéfectible à leur mission. » « Mon œuvre se focalise principalement sur les portraits africains, en conservant une esthétique fidèle à nos racines africaines. Promouvoir notre culture à l'échelle mondiale est crucial pour affirmer notre identité dans ce monde. C'est précisément l'objectif que je poursuis à travers mon art », a-t-il conclu.