En réaction à l'état de confusion concernant le processus de l'attribution de la carte de presse, le syndicat national de la presse et des métiers des médias-UMT considère que cette situation incarne clairement l'échec de la politique gouvernementale en matière de la gestion du secteur, notamment celui de la presse écrite, apprend-on dans communiqué rendu public le 6 janvier 2024. A cet égard, le syndicat souligne que l'inactivation du processus de la formation d'un Conseil national élu voire légitime, conformément aux principes démocratiques, a engendré une crise sans précédent entre les professionnels et la partie chargée de superviser la procédure d'attribution de la carte de presse. Dans cette optique, l'instance syndicale a appelé le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, à assumer sa responsabilité politique et morale et d'intervenir en urgence pour stopper l'hémorragie et corriger l'ensemble des défaillances, étant donné que le département de tutelle est responsable de la détérioration des pratiques du secteur. Il s'agit des pratiques inconstitutionnelles, dépourvues de fondements démocratiques, devant, en principe, consacrer un organe de régulation rationnel, pluraliste conformément à l'éprit de la Constitution. D'ailleurs, le syndicat a souligné qu'il n'a cessé de mettre en garde contre le danger qui guette le secteur et qui porte atteinte au principe du pluralisme, la liberté d'expression et l'avenir des petites entreprises régionales et ce à travers la mise en place d'une commission provisoire, déséquilibrée et qui ne reflète point le pluralisme du secteur. A cette occasion, le syndicat a appelé à la nécessité d'entamer des consultations sérieuses pour l'élaboration d'une convention collective globale qui inclurait toutes les parties et sur la base des principes de la transparence, l'égalité et de la démocratie.