La Fédération marocaine des médias (FMM), la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication affiliée à l'Union marocaine du travail (FNJIC-UMT), et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) se sont réunies hier au siège central de cette dernière à Casablanca pour discuter des enjeux et problèmes du secteur du journalisme au Maroc. Dans un communiqué conjoint, les fédérations ont exprimé leur vive préoccupation quant au processus de renouvellement de la carte de presse, déplorant la lenteur des responsables de l'opération et leur faible communication avec les professionnels concernés. Elles exhortent également la commission provisoire à publier les listes des titulaires de cartes de presse des cinq dernières années, soulignant l'importance de garantir l'intégrité des données et l'interaction des professionnels avec celles-ci. Les professionnels du journalisme sont étonnés de ne pas avoir été conviés à participer à la réunion élargie du Comité des Cartes de presse, comme le prévoient les lois en vigueur. De plus, ils critiquent le décret d'aide publique pris par le Ministère de tutelle sans consultation préalable avec les organisations professionnelles. Ces conditions pourraient avoir des répercussions négatives sur la presse électronique, régionale, ainsi que sur les petits et moyens supports, menaçant le pluralisme et la diversité dans le secteur de la presse au Maroc. Les fédérations dénoncent la similitude entre les déterminants du processus de renouvellement de la carte de presse et les conditions du décret d'aide publique, soulignant le risque d'élimination des petites entreprises journalistiques régionales et de restriction de la diversité dans le paysage médiatique national. Les organisations professionnelles appellent à garantir le pluralisme et la diversité, conformément à l'expérience démocratique marocaine, et demandent de faciliter les processus de renouvellement de la carte professionnelle. Elles soulignent également la nécessité de respecter les lois en vigueur et de ne pas violer les compétences des autres institutions. Les fédérations remettent en question la conception de la commission temporaire, la considérant comme un recul par rapport aux acquis démocratiques. Elles appellent le gouvernement à sortir de cette commission et à respecter la loi et l'esprit du chapitre 28 de la Constitution, garantissant le libre choix démocratique. En conclusion, les fédérations se disent prêtes à s'engager dans un dialogue pour formuler une charte sociale moderne et concertée, veillant à l'élaboration d'une convention collective respectant les lois applicables au Maroc. Elles espèrent que toutes les organisations professionnelles de journalistes et d'éditeurs se joindront à cet appel pour mettre fin aux tensions et à la fragmentation entre professionnels, dans l'intérêt de la profession et de ses acteurs. La communication conclut en soulignant que les fédérations restent ouvertes à toutes les organisations professionnelles sérieuses et crédibles, dans le but de promouvoir l'unité et de rejeter la fragmentation dans le secteur du journalisme au Maroc.