On ne sait pas quelle mouche a piqué encore une fois, le président de la Tunisie, après son ignoble bavure fomentée de toutes pièces, à l'encontre de notre cause nationale sacrée, en recevant sans vergogne, le tortionnaire des séparatistes. Cette fois, il se paie le luxe de verser dans une xénophobie éhontée, en direction de la communauté subsaharienne d'Afrique, chutée dans la cité de Carthage. La bévue raciste du président vient de susciter une colère bleue dans les couloirs onusiens, projetant le pays du jasmin dans le bourbier de la honte. En fait, dans un communiqué, auton âpre, rendu public, l'instance onusienne a vertement admonesté ces comportementspernicieuxémanant d'un chef d'Etat, de plus en plusdésavoué surl'enceinteuniverselle. Pire encore, on donnait libre cours à fustigerce régime cynique dont le despote écervelé se jouait de l'avenir de cettebrave nation de Abou El Kacem Chebbi. On estampait alors, à bridesabattues, la dérive vers laquelle toutel'histoireglorieuse d'un vaillant pays déchoit en chute libre, par l'oppression accablante et la pression suffocante qui prolifèrent dans le pays désemparé. De tout temps, la Tunisie se voulait unenationsobre et rustiquejusqu'au moment où elle est accidentellement miseentre les mains d'un « psychopathe » dont la nocivité mettait en péril un peuple, encore auréolé par sa révolution du décembre 2010. Sa fébrilité tergiversante conduisait alorsle pays à se laisser faire par l'effronteriecupide de la junte algérienne pour se lancer dans un rôle deguignol à sa solde, contre l'intégrité territoriale du Maroc. Après avoir dissout les institutions de la nation, il se permet de se conduire en cavalier seul vers le cauchemar du désastre qui guette aujourd'hui, le pays de toutes parts. Après l'Algérie qui a sombré dans une odieuse dictature militariste sans précédent, la Tunisie paraît être contaminée dans sa parure civiledictatoriale également. Il est doncbien improbable, aux conditions actuelles, de prétendre recoller les tessons d'une entité maghrébine désagrégée qui fut le rêve des peuples frontaliers, pourtant aux potentiels énormes et complémentaires.Il est vrai quece délabrement maghrébin est dûessentiellement à lavoracité de certaines des composantes, notamment Alger dont les hostilités, avec notre pays, ne datent guère d'aujourd'hui. Mais, il faudrait bien dire que cette déliquescence serait sans doute, l'effet d'interventions extérieures qui ne verront nullement du bon œil l'unicité du Maghreb. Une désillusion qui persisterait tant que les régimes sanguinaires de la région sont aux commandes et que leurspeuplesrespectifs ne s'en insurgent paspour de bon !