Le récent communiqué de la diplomatie du nouvel Exécutif germanique rectifie le tir par rapport à la question de la cause nationale. Il va plutôt sans dire que les descendants de Bismarck rappellent à l'ordre tout amalgame ou encore toute opacité sur la position claire et nette à l'égard de l'intégrité territoriale de notre pays. En fait, il a été expressément cité au site officiel, que « la résolution onusienne est considérée comme unique référence pour mettre un terme au différend régional du Sahara marocain ». De même, l'annonce allemande valorise le rôle décisif que s'assigne le Maroc à propos du dossier libyen, conformément à l'accord issu des conclusions de Skhirat. Il est donc bien clair que ce polissement politique, remis en selle en notre faveur, par la première force économique du vieux continent, refait les pendules à l'heure, sous les balivernes en brochette que ne cesse de véhiculer la junte algérienne. Du coup, loin de se faire leurrer par ces militaristes habitués aux marécages, tels des crapauds lugubres, les gouvernants Deutschland tirent, en fait, le tapis sous leurs pattes coassantes. « Si tu te fais ver de terre, ne te surprends surtout pas si on t'écrase par le pied ! » dit Emmanuel Kant, le philosophe prussien du 18ème siècle, dans ce sens. Au fait, il conviendra bien de dire que ce qui importe pour un pays de haute tradition réaliste, ce ne serait guère les errements d'une basse soldatesque, mais bel et bien, une nation de réalisme et de sérieux avérés, comme le fait inspirer la nôtre. Cependant, si l'Allemagne se rend à l'évidence par la réalité saillante de notre pays, ce n'est nullement non plus pour les beaux yeux de nos décideurs, mais c'est, à coup sûr, pour préserver ses intérêts dans la région, beaucoup trop concurrencés par les nouvelles « conquêtes » nationales. Ceci étant, il importe également de rappeler à qui la rumeur froisse la lucidité, que notre pays se positionne en grande Nation séculaire et dépositaire des valeurs humanistes que nul n'osera chahuter, encore moins éclabousser par des tromperies éhontées. C'est un pays qui fraye son chemin, avec cran et quiétude, afin de performer et prospérer par le modèle de développement qu'il se taillerait sur ses propres capacités et aspirations. Cette ligne de conduite lui valut au fil du temps, l'estime et surtout la confiance de nombre de nations du monde. Cet éclat luisant qui resplendit dans le firmament des pays de la planète finit par dissuader les renégats et les récalcitrants qui rompent à se faire avoir par les errances mensongères. L'adage amazigh dit que « mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit ! », alors que celui de chez nous dit aussi que « le fil du mensonge est court ! ».