La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, jeudi, avoir réalisé le bénéfice le plus élevé de son histoire en 2021 avec 2,5 milliards d'euros, dépassant le précédent record établi en 2006. Les résultats record de la Banque pour l'année dernière sont en grande partie dus à l'excellente performance de ses investissements dans toutes ses régions d'opérations, relève-t-elle dans un communiqué. La BERD investit principalement dans le secteur privé, dans le but de soutenir la transition vers des économies de marché, explique l'institution, précisant que ses prises de participation ont enregistré un gain d'environ 30 % (1,7 milliard d'euros). Les investissements technologiques de la Banque ont notamment enregistré des gains substantiels, alors qu'une réduction des pertes de crédit attendues a également contribué à l'ampleur du bénéfice, relève le communiqué. Ce résultat s'explique également par la baisse du ratio des prêts non productifs (PNP) par rapport à la fin de l'année 2020, les économies ayant rebondi après la pandémie de Covid-19. À fin de 2021, la BERD, qui opère bien au-delà des exigences triple A fixées par les agences de notation, disposait d'une base de capital de 20,3 milliards d'euros, détaille la même source. Citée dans le communiqué, la directrice financière de la BERD, Soha El-Turky, a estimé que « ces résultats financiers record montrent que la Banque fait vraiment la différence avec ses investissements, en aidant les entreprises à transformer les économies et en améliorant la vie des gens ». Ces résultats témoignent d'un renforcement général du bilan et placent la BERD sur une base financière très solide, a-t-elle ajouté, rappelant que « la Banque a rapidement annoncé un premier plan de résilience économique de 2 milliards d'euros pour l'Ukraine et les pays voisins touchés par la guerre ». « Plus largement, la BERD dispose à la fois de l'assise financière et du coussin de liquidités nécessaires pour résister au choc financier et continuer à soutenir l'Ukraine et les autres économies où nous travaillons », s'est-elle réjouie. Par ailleurs, l'institution s'est engagée à aligner tous ses investissements sur l'Accord de Paris sur la limitation du changement climatique, en plus de rendre la majorité de ses investissements annuels verts d'ici en 2025.