Les institutions de l'Ombudsman sont appelées à contribuer activement au suivi des politiques publiques qui intègrent les stratégies climatiques et à en faire un mécanisme de vigilance concernant les répercussions potentielles des législations et décisions administratives sur les équilibres environnementaux, a souligné le Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou. Le responsable marocain, qui présidait la troisième session de travail dans le cadre de la 11e réunion de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée, tenue entre le 4 et 5 octobre à Nauplie, en Grèce, et consacrée au « changements climatiques et catastrophes naturelles », a fait observer que l'exploitation de l'intelligence collective des partenaires méditerranéens est le meilleur moyen d'adopter des orientations, des attitudes et idées développées, qui constitueront la base de bonnes pratiques fondées sur l'appui à toutes les idées constructives, indique l'institution du médiateur du Royaume dans un communiqué. M. Benalilou a, dans ce sens, insisté sur l'importance de faire de cette rencontre une occasion d'échanger sur les idées qui constituent une « nouvelle génération » des orientations pour les travaux futurs des Ombudsmans méditerranéens, appelant à une réflexion autour de la réalité des effets néfastes du changement climatique et catastrophes naturelles sur les droits des générations actuelles et futures, afin d'élaborer une compréhension renouvelée sur le système des droits dans un contexte intergénérationnel. Dans la même lignée, le Médiateur du Royaume a mis en exergue la nécessité de considérer la recrudescence des phénomènes naturels et des catastrophes liées au changement climatique et ses effets comme une nouvelle génération de défis en matière de droits humains auxquels sont confrontées les institutions des médiateurs et Ombudsmans, notamment d'un point de vue de développement du travail de ces institutions en raison des domaines d'intervention limités de certaines d'entre elles. La séance d'ouverture de cette réunion a été marquée par un discours du Directeur général des Droits de l'Homme et de l'Etat de droit au Conseil de l'Europe, dans lequel il a salué le grand rôle joué par l'Institution du Médiateur du Royaume du Maroc dans le processus d'adoption de la Résolution de l'Assemblée générale de l'ONU sur « le rôle de l'Ombudsman et des institutions de médiation dans la promotion et la protection des droits de l'homme, la bonne gouvernance et la règle du droit », ainsi que les principes qu'elle a adopté notamment « les Principes de Venise ». La séance de clôture a été marquée par l'adoption d'un ensemble de recommandations liées aux questions soulevées et incluses dans la Déclaration de Nauplie.