Mohamed Khalil A l'heure où le commun des mortels ne prête plus d'attention à ce qui ce passe chez nos voisins de l'Est, ni à leurs déclarations anachroniques et intempestives, pointant du doigt le Maroc pour tout malheur interne, le ministère algérien de la Défense enfonce le cloue et renoue avec ses fabuleuses découvertes. Après avoir maintenu, cor et bec, ses accusations contre le Maroc et les manœuvres ourdies par le «Makhzen» contre la «révolution» algérienne, voilà que nos détracteurs de l'Est ont fini, face à l'usure du temps et des répétitions sordides, par une nouvelle trouvaille. Celle du tandem Maroc-Israël, comme auteurs d'actions imaginaires destinées à «déstabiliser» la république algérienne (sic). Et dernière sortie apocalyptique des détenteurs du pouvoir est la réaction officielle du MDN (ministère de la défense nationale) en tant que « haute » autorité sur l'armée... qui s'en prend à des Internautes qui ne font d'ailleurs que répéter ou interpréter ce que le président français, Emanuel Macron avait déclaré, le 16 février dernier, après la clôture du Sommet du G5 sur le Sahel à Ndjamena. Reprenons le paragraphe officiel tiré de ce discours officiel, pour en comprendre le sens et le contexte : «Lors de ce sommet de N'Djamena, nous avons eu clairement un premier signal aussi de réengagement de la nouvelle administration américaine avec un message vidéo du Secrétaire d'Etat Blinken. Nous avons également eu une confirmation d'un réengagement algérien et marocain dont je me félicite, car il est important pour la stabilité de la région». Le président français parlait de la Task Force «Takuba» européenne et de ses soutiens externes. Alors Alger soutient la lutte contre le terrorisme ou bien, au contraire, elle s'y oppose ? C'est la question pertinente à laquelle les généraux doivent répondre... Et si certains réseaux sociaux ont interprété les propos de Macron comme une éventuelle décision de l'Algérie de participer à des missions militaires au Sahel, le ministère algérien de la Défense aurait pu uniquement démentir l'information, «imprécise ou fausse», véhiculée par le chef de l'Etat français. Elle saute sur cette occasion pour verser son venin sur le Maroc qu'elle associe à Israël dans d'imaginaires attaques contre la fameuse «révolution»... C'est une première cependant. L'institution militaire algérienne évoque un complot ourdi par le Maroc et Israël, de manière concertée (resic)..! Dans cette sale besogne, c'est, également, le recours à l'amalgame, savamment utilisé, dans la vaine tentative de semer la confusion dans les esprits... en vouant aux gémonies l'alliance du Maroc et Israël. Dans cette tentative mesquine, le pouvoir en place en Algérie renoue avec un langage hostile que la réalité de tous les jours récuse. Les Algériens, eux, savent pertinemment que la menace principale contre la dictature militaire vient de la rue algérienne et non des convoitises ourdies par le Maroc ou encore Israël. Un pouvoir contesté Contestés en interne, les militaires laissent entendre leurs bruits de bottes et tablent sur la persistance de la tension avec le Maroc pour continuer à exercer le pouvoir. Celui d'être sourds aux doléances grandissantes de l'Algérie et de son peuple. Mais tout cela ne saurait arrêter les succès de la diplomatie marocaine et la poursuite des revers cinglants de ce pouvoir qui n'a aucune alternative que de verser sa haine contre le voisin marocain. Car à défaut d'une réelle approche salvatrice de l'Algérie, l'on assiste à des fuites en avant qui laissent penser que les généraux ont choisi de gouverner par la peur. Malheureusement pour eux, leur discours ne trompe plus personne ni en Algérie ni au niveau international.