Profitant de la commémoration du 40ème jour du décès du défunt Hamza Kerzazi, ses camarades du PPS cheminots ont tenu de saisir cette occasion pour lui rendre hommage en tant que militant progressiste et figure syndicaliste exemplaire. Avant son intégration à l'Office national des chemins de fer (ONCF) au début des années 1990, le défunt était déjà militant dans le milieu estudiantin au sein l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) au niveau de la faculté du droit de l'université de Rabat où il préparait une licence en sciences économiques. Son dévouement et son sérieux lui ont permis d'être élu membre à l'instance représentative des étudiants au sein de sa faculté. Parallèlement, il était fortement impliqué dans les activités de l'association Al Maarifa de lutte contre l'analphabétisme. Une fois le diplôme en poche, il a décidé de regagner la vie professionnelle en intégrant de l'ONCF avec sa première affectation au bureau des permis de circulation. En dépit de la sensibilité de ce bureau relevant des services attachés à la direction générale, le défunt a tenu, dès le début de sa carrière, de s'engager dans le travail syndical dans le cadre de la Fédération nationale des travailleurs du rail (FNTR), affiliée à l'UMT. Depuis, en plus de son travail professionnel, sa vie sera partagée entre les activités politiques au sein du PPS et celles syndicales dans le cadre de la FNTR. Un engagement qui s'inscrit dans l'approche prônée par le parti qui consistait à renforcer l'unité syndicale en faveur de la défense des droits des travailleurs et l'amélioration de leurs conditions économiques et sociales. A ce titre, il convient de rappeler que le PPS était déjà présent et actif dans le secteur des chemins de fer à travers sa cellule des cheminots dont la date de création remontait à l'époque de la clandestinité (Parti de la libération et du socialisme : PLS). Parmi les figures pionniers de cette cellule, on peut citer Mohammed Moucharik, feu Arbi Yasni, Ahmed Aboudi, Brahim Ferhat Ces derniers vont contribuer à la formation d'une nouvelle génération de camarades syndicalistes au sein de l'ONCF dont figure en tête feu Hamza Kerzazi. En plus de son sérieux marquant sa carrière professionnelle, il avait également fait preuve, le long de son parcours militant, d'un dynamisme incomparable, de discipline, de fidélité et d'attachement aux principes et valeurs qu'il partageait avec ses camarades au sein du parti. Ce qui va lui permettre de gagner le respect de ces derniers ainsi que celui de ses collègues et syndicalistes cheminots. Cette légitimité va permettre au défunt d'être élu aux instances dirigeantes aussi bien du PPS que celles de la FNTR. A cet égard, il convient de rappeler qu'il était membre du bureau de la région de Rabat du PPS avant d'accéder par la suite au comité central du parti. Sur le plan syndical, en plus de son statut de délégué du personnel, il était également membre du bureau fédéral de la FNTR. Sans oublier de signaler sa participation comme responsable au sein de l'Union régional à Rabat de l'UMT. Tout le long de ce parcours, le défunt était toujours fort présent dans les différents mouvements syndicaux menés par les cheminots pour la préservation de leurs acquis et l'amélioration de leurs conditions de vie. Un travail qui va permettre d'aboutir à des résultats en faveur du personnel de l'office particulièrement dans le domaine des logements sociaux et celui de la couverture médicale. Le défunt Kerzazi était également impliqué dans une opération de plaidoyer menée, au début des années 1990, par le parti en faveur de la promotion du développement du rail comme secteur public stratégique du pays. Cela à une époque où l'option de la privatisation du transport ferroviaire était fortement recommandée par les institutions financières internationales à laquelle adhéraient plusieurs décideurs et politiques marocains. Même après son départ à la retraite, le défunt restait actif jusqu'à ses derniers jours au sein de la caisse des prévoyances des cheminots. On ne peut pas conclure ce bref rappel sur le parcours du militant progressiste et syndicaliste, feu Hamza Kerzazi, sans évoquer le soutien et l'aide de sa petite famille avec en tête sa compagne de lutte, sa veuve Mina Yassine. Sa maison était toujours ouverte aux camarades du PPS et aux syndicalistes de l'UMT ainsi qu'à plusieurs militants d'autres organisations.