350 congressistes représentant toutes les régions du Maroc ont pris part aux travaux du 11ème congrès de la Fédération nationale des travailleurs du rail (FNTR) affiliée à l´UMT. Placée sous le signe « Le cheminot au cœur du combat : la dignité, la démocratie, la justice sociale », cette rencontre cruciale dans la vie du syndicat a été marquée particulièrement par la présence d'éminentes personnalités lors de la séance inaugurale : militants des droits de l´Homme, acteurs de la société civile, membres des partis politiques et même des membres du mouvement 20 février… Lors de son allocution, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l´UMT a mis l'accent sur la place prépondérante qu'occupe la FNTR au sein de la centrale syndicale. « Le secteur des chemins de fer a toujours constitué une source de militants et de militantes pour l´UMT », a-t-il déclaré tout en soulignant les défis que doit relever le syndicat. « Des défis portant particulièrement sur la formation et le développement des instances organisationnelles afin de rendre l'action syndicale de plus en plus efficace », a noté Moukharik, citant dans le même ordre d'idées la création de l'institut culturel de l`´UMT qui a contribué à la formation de plus de 1000 jeunes militants. De son côté, Mohamed Haytoum, secrétaire général de la FNTR a tenu à démontrer les conditions dans lesquelles se tient ce congrès et les divers problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs des chemins de fer. En fait, « la restructuration de l'office a eu un impact négatif sur les ressources humaines», a-t-il martelé. Argumentant ses propos, Haytoum a indiqué que « l'arrêt du recrutement a contribué au vieillissement des travailleurs s`activant dans le secteur étant donné que la moyenne d'âge a passé de 35 ans à 47 ans.» Toujours selon la même source, l'arrêt du recrutement et le recours aux entreprises de la sous-traitance se sont répercutés sur la qualité des compétences acquises qui se détériorent jour après jour.» Et d'ajouter que, «la sous-traitance n`a fait que renforcer la précarité et la pauvreté, appelant ainsi la direction à procéder à des recrutements directs notamment dans certains emplois pour garantir plus de professionnalisme dans le secteur.» Hassine Abbassi, secrétaire général de l'Union Générale des travailleurs tunisiens (UGTT), est intervenu de son côté pour se félicite du fait que son pays a mis «un terme à ce genre de contrat tripartite dans le secteur public» et qui selon ses propos «du capitalisme sauvage pur jus.» Par ailleurs, Mohamed Haytoum a étalé les grandes lignes du dossier revendicatif du syndicat qui porte sur quatre points essentiels. En premier lieu, figure la réforme de la grille des salaires et ce en fonction du principe «Nivellement vers le Haut». Le deuxième point est celui de la construction de plus de 3000 logements sociaux en faveur des travailleurs dans 29 villes du royaume et ce durant les quatre années à venir. Le syndicat exige que la construction se fasse dans une approche participative et le respect des délais convenus dans l'accord conclu avec la direction. Le troisième point concerne l'augmentation des points de la cotisation de la retraite complémentaire au profit des cheminots. Et en dernier lieu la question de la mutuelle de l´ONCF qui traverse actuellement une crise financière catastrophique. Le syndicat exige aussi l´accélération du traitement de ce dossier, sachant bien que les représentants de la FNTR ont déjà demandé à la direction l'intégration de la mutuelle dans la CNOPS.