Karim Ben Amar Il aura fallu que la pluie survienne à Casablanca pour que cette dernière se transforme en lac géant. Les pluies diluviennes survenues le mardi 5 janvier à Casablanca ont englouti certaines parties de la ville : Centre-ville, quartiers chics, quartiers populaires, rien n'a été épargné par la météo peu clémente. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos ont montré certaines artères principales de la capitale économique du Royaume ensevelies par les fortes pluies. Aussi, les téléspectateurs ont pu assister à des glissades spectaculaires des joueurs lors de la diffusion du match de football opposant le Raja au club sénégalais de Teungueth, qui s'est soldé par la défaite aux tirs au but du club local. Mais la question sur les lèvres de tous les casablancais est, qui sont les responsables de cette défaillance d'infrastructures ? L'adage dit vrai, après la pluie le beau temps, sauf qu'à Casablanca, première métropole du Maghreb, après une semaine de pluie, les séquelles risquent d'être ahurissantes. Le mardi 5 janvier, de fortes pluies ont fait leur apparition à Casablanca. Au Maroc, tout le monde se réjouit lorsque la pluie survient, à condition que les infrastructures tiennent bon et que l'eau de pluie ne déborde pas de partout, empêchant la circulation et dégradant des biens personnels (voitures etc). Et bien, c'est exactement ce qui s'est passé pour cause de saturation du réseau d'assainissement engendrant ainsi des débordements spectaculaires. Des vidéos apocalyptiques ont été relayées sur les réseaux sociaux mettant en cause la gestion des infrastructures de la ville regroupant 60% d'actifs du pays. Les fans du Raja ayant suivi le match du mardi ont tout simplement été choqués par l'état de la pelouse. Une piscine géante, c'est ainsi que certains afficionados des verts ont décrit le stade d'Honneur qui a abrité cette rencontre opposant le club local au club sénégalais de Teungueth. Le boulevard Zerktouni, l'une des principales artères de Casablanca n'a pas été épargné par les fortes pluies survenues mardi et qui vont se poursuivre d'après la météo jusqu'au vendredi 8 janvier. Bitume et trottoirs dans certaines parties du boulevard sont depuis hier tout bonnement impraticables. Le tunnel de Zerktouni n'est pas en reste, puisque de nombreuses vidéos l'ont montré complétement hors service, mettant en difficultés les automobilistes s'y étant aventuré. Même constat entre autre au quartier Bernoussi, à Hay Hassani, à Sbata où les ruelles, rues, avenues et boulevards sont depuis le mardi 5 janvier difficilement praticables à cause des infrastructures incapables de résister aux pluies. De son côté, Lydec a déclaré dans un communiqué que des équipes ont été mobilisées pour palier aux nombreux désagréments causés par les pluies. D'après la même source, la moyenne des précipitations était à 33,6 mm entre 16H et 22H, avec un pic de 53 mm. Le délégataire casablancais affirme avoir dépêché 358 agents dont des cadres et des opérateurs d'intervention spécialisés dans l'assainissement. Malheureusement, c'est là où réside le problème, les délégataires attendent l'apocalypse avant de se mettre à l'œuvre. La faute incombe aussi à nos élus qui n'ont pas anticipé ces désagréments causés à leurs administrés. Gouverner c'est prévoir, gérer une ville aussi!