Dès les premières pluies, certaines artères, notamment dans les quartiers populaires, se sont transformées en ruisseaux transportant les sachets en plastique et d'autres détritus. Un spectacle désolant. Le même phénomène se répète chaque année. C'est la saison des pluies. À Casablanca, à l'instar des autres villes du Royaume, les précipitations ont fait leur réapparition. Et comme à l'accoutumée, des débordements ont été constatés dans des ruelles et des boulevards, notamment dans les quartiers populaires et périphériques de la capitale économique. A Hay Hassani, Hay Mohammadi, Hay Moulay Rachid et Sid Bernoussi, des artères se sont transformées en ruisseaux transportant les sachets en plastique et d'autres détritus. Un spectacle désolant. Et pour cause, les égouts ont été complètement bouchés par les cartons vides, les restes des légumes pourris laissés par les marchands ambulants, les ordures ménagères. Ce qui pousse les eaux diluviennes à déborder. Sur la route d'Ouled Ziane, à hauteur du pont limitrophe de la gare routière, la circulation a été bloquée mardi dernier pendant presque une demi-heure. Au centre-ville, sur certains boulevards principaux, Zerktouni, Hassan II, Anfa, au niveau des feux de signalisation, des petites nappes d'eau ont été constituées. Et lorsque les véhicules y passent, ils arrosent les piétons qui attendent pour pouvoir traverser. Les lieux, où des travaux ont été mal effectués, ou non achevés dans les règles de l'art, (passage des lignes téléphoniques, des câbles électriques ou des conduites d'eau), ont été dévoilés dès les premières heures des pluies. Cet état de choses se répète chaque année et l'on assiste au même spectacle. Les campagnes de sensibilisation, semble-t-il, n'ont pas eu un impact sur les habitants. Le comportement de ces derniers complique la tâche des travaux d'assainissement effectués par la Lyonnaise des Eaux de Casablanca (Lydec). A l'approche de la saison des pluies, la direction exploitation eau et assainissement de la Lydec a engagé plusieurs grands chantiers pour lutter contre les débordements éventuels.